SociétéForum du projet USAID C4CP à Bamako : Pour une facilitation plus efficace de l’accès des productrices et transformatrices à la terre et au crédit
Le projet USAID C4CP mis en œuvre par le Centre international pour le développement des engrais (IFDC) organise le forum sur l'accès des femmes aux ressources productives dans les pays du C-4(Bénin, Burkina Faso, Mali et Tchad) du 22 au 25 novembre 2016. La cérémonie d’ouverture a eu lieu avant-hier à Azalaï Hôtel Salam, sous la présidence du ministre de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, Mme Sangaré Oumou Bah, en présence de la directrice adjointe de l’IFCD de la division du Nord et de l’Est, Dr Oumou M. Camara, du chef de projet USAID-C4CP, Mike Simsik ainsi que le représentant de l’Union Africaine, Dr Mure Agbanlahor.
Le Projet « Partenariat pour le Coton dans les Pays du C-4 » (USAID C4CP) est un projet financé par l’USAID à hauteur de 14, 8 millions de dollars pour une durée de quatre ans (2014 à 2018). Ledit projet est mis en œuvre par le Centre international pour le développement des engrais (IFDC). D’une part, il a pour but d’améliorer la sécurité alimentaire dans les zones ciblées des pays du C-4.
Et d’autre part d’augmenter les revenus des hommes et des femmes producteurs, ainsi que les transformateurs de coton dans les zones ciblées. Il se concentre sur le coton et les cultures de rotation principalement les céréales et les légumineuses. Une centaine de participants venant des gouvernements des pays du C-4, des membres de la Communauté des Praticiens, de l’UA, de la CEA et des productrices et transformatrices des pays du C-4 participent au forum qui veut offrir une plateforme d’échanges sur les moyens de faciliter l'accès à la terre et au crédit pour les agricultrices et transformatrices de coton des pays du C-4.
Durant ces quatre jours, il sera question d’examiner les politiques et initiatives foncières existantes et les mécanismes de crédit existants aux niveaux national et régional ; de réfléchir sur les moyens de rendre ces politiques et initiatives accessibles aux agricultrices et aux transformatrices rurales et de proposer des stratégies pratiques aux institutions gouvernementales et régionales susceptibles de faciliter l'accès effectif à la terre et au crédit pour les agricultrices et transformatrices.
Dans son intervention, la directrice adjointe de l’IFCD de la division du Nord et de l’Est, Dr Oumou M. Camara a indiqué que le projet comporte une dimension genre qui vise la promotion économique et sociale des femmes productrices et transformatrices du coton et des cultures associées en rotation avec la culture du coton. Aux dires du chef de projet USAID-C4CP, Mike Simsik depuis le lancement en avril 2014, le Projet a œuvré sans relâche en vue de contribuer à l'égalité des sexes et à l'autonomisation des femmes dans le secteur du coton des pays du C-4.
Tout en ajoutant que ce projet, s'appui sur les investissements antérieurs du gouvernement des États-Unis dans le secteur cotonnier en Afrique de l'Ouest entre 2006 et 2013 dans le cadre du Projet Initiative sur le coton en Afrique de l'Ouest (WACIP). Le ministre de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, Mme Sangaré Oumou Bah a expliqué qu’auparavant, les petits producteurs surtout les productrices n’avaient pas la possibilité d’exploiter pleinement le potentiel existant pour améliorer leurs moyens de subsistance. « A travers la loi d’orientation agricole adoptée par le gouvernement dont 15% des terres aménagées sont réservées aux femmes », a-t-elle dit.
Ce forum organisé en collaboration avec l'Union Africaine (UA) et la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), et avec l’appui financier de l’Agence des Etats-Unis pour le Développement International (USAID), la Communauté des Praticiens sur le Genre, le Coton et la Sécurité Alimentaire du projet sera une occasion pour les différents acteurs d’échanger sur la thématique de cette rencontre et de dégager des perspectives. Les résultats attendus à l’issu de ce forum seront l’analyse des politiques et initiatives foncières existantes, les mécanismes de crédit existants. Des recommandations pour une facilitation plus efficace de l'accès des productrices et transformatrices à la terre et au crédit.
Ousmane Baba Dramé
Source: Lerepublicainmali