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Pour être clair : Les communales de la foutaise !
Publié le jeudi 24 novembre 2016  |  Nieta Kibaru
Cérémonie
© aBamako.com par Momo
Cérémonie de lancement des travaux du projet PADUB
Bamako, le 15 décembre 2015 la L’AFP en partenariat avec la mairie de la commune V a lancé les travaux du projet PADUB a la mairie de Badalabougou.
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Les élections communales « partielles » du 20 novembre dernier ont sérieusement blessé le peuple fier du Mali dans son orgueil, tant elles ont jeté l’opprobre sur lui. Une véritable parodie de scrutin insultante pour l’honneur et la dignité de la nation malienne tout entière !
La forfaiture fut trop manifeste et sans scrupule moral. En effet, le vote a été organisé sur la base de l’ancienne loi électorale abrogée par une autre adoptée fraîchement par l’Hémicycle après tant de dissensions et promulguée par le Chef de l’Etat. La légalité de ce scrutin est donc sujette à caution dans un pays dont la démocratie est vielle de deux décennies.
D’autre part, les fraudes massives et à ciel ouvert qui ont émaillé tout ce processus électoral entachent gravement la crédibilité des résultats, les donnés vainqueurs n’étant pas forcément le reflet des choix exprimés dans les urnes. De ce fait, les tensions se manifestent déjà par endroits et sont à l’état larvé dans d’autres circonscriptions. A cela s’ajoute le très faible taux de participation des électeurs.
Malgré cette évidence, un Soumeylou Boubeye Maiga a osé claironner sur les antennes de RFI : « 'Nous allons avoir sur le plan national un taux supérieur à 40%.
C'est à dire , on battrait les records de tous les taux de participation depuis l'instauration des élections présidentielles et législatives de 2013. Il y'a les régions comme , les régions du Nord d'ailleurs où on a des localités qui sont au dessus de 70% de taux de participation et donc globalement nous avons un taux de participation supérieur à 40%.
Maintenant les zones dans lesquelles les élections n'ont pas pu se faire, cela était prévu par l'accord, et c'est la où nous mettrons en place les autorités intérimaires en particulier dans les nouvelles régions comme Taoudéni, Ménaka, comme aussi dans la région de Kidal; et nous ne pouvions pas prolonger indéfiniment une situation où les exécutifs en place n'avaient plus de légitimité''. Les futurs Maires seront-ils plus légitimes que ceux qu’ils remplacent ?
Les autorités maliennes avaient crié sur tous les toits que les élections allaient se dérouler sur toute l’étendue du territoire national. A moins que l’on admette que l’Adrar des Ifhogas, une partie de Gao, Tombouctou, Mopti et les deux nouvelles régions Ménaka et Taoudéni ne font plus partie du territoire malien sinon il est patent que les communales n’ont concerné que les régions du Sud. Et encore !
Par cette comédie électorale, IBK a violé l’acte par lequel il existe, c’est-à-dire la Constitution et la loi, objet de son serment de surcroît.
Qui est ce malien dont la conscience n’a pas été heurtée le jour du scrutin en apprenant la nouvelle de l’incendie du drapeau national dans le bastion des irrédentistes pourtant signataires d’un Accord dit de Paix et le massacre de nos militaires à Bambara Maoudé ? Les élections communales au Sud et les Autorités Intérimaires au Nord. La partition du Mali se précise-t-elle ?
Une chose paraît irrésistible : tous ceux qui ont contribué à organiser une telle honte nationale méritent une attention particulière de la part du peuple Souverain du Mali.
ABDOUL NIANG
Source: Nieta Kibaru
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