BAMAKO - Une cinquantaine de personnes au total ont été
interpellées après l'agression du 21 mai contre le président malien de
transition Dioncounda Traoré, a annoncé lundi le gouvernement.
"Une cinquantaine de personnes ont été interpellées dans le cadre de
l'enquête" sur cette attaque, a indiqué le gouvernement dans un communiqué.
"Certaines de ces personnes ont été mises à la disposition de la justice",
a-t-il ajouté, précisant que "l'enquête se poursuit" et que "toute la lumière
sera faite".
Le nombre de personnes actuellement détenues n'a pas été rendu public. "Il
y a des personnes qui ont été entendues et relâchées, d'autres sont aux
arrêts", a seulement déclaré à l'AFP une source judiciaire.
Dioncounda Traoré, 70 ans, avait été attaqué et blessé, sans lésion grave
selon les premiers examens, par des manifestants qui l'avaient trouvé à ses
bureaux de Koulouba, près de Bamako.
Ces jeunes avaient manifesté à l'appel d'un collectif d'organisations
favorables au coup d'Etat militaire du 22 mars et hostiles au maintien au
pouvoir de M. Traoré, qui conduit depuis le 22 mai la transition pour un an,
en vertu d'un accord entre l'ex-junte et l'Afrique de l'Ouest.
Le président intérimaire se trouve depuis le 24 mai à Paris, où il a subi
des examens médicaux rassurants selon son entourage. Il devrait rentrer cette
semaine à Bamako, d'après la même source.
Le gouvernement avait annoncé au lendemain de l'agression l'ouverture d'une
enquête "pour situer les manquements au niveau sécuritaire". La Communauté
économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) avait également promis de
mener des investigations pour identifier "les auteurs et les commanditaires"
de cette attaque, "un défi à ses décisions".