YAOUNDE - Il semblerait qu'on aurait localisé le lieu de détention des touristes français kidnappés mardi dans le nord du Cameroun et les autorités camerounaises attendent la matérialité pour confirmer la libération des otages, a déclaré jeudi M. Issa Tchiroma Bakary, porte-parole du gouvernement camerounais et ministre de la Communication, lors d'une interview exclusive à Xinhua.
Tôt dans la journée, le ministre a démenti les reportages sur la libération des français comme "une folle rumeur" quand il recevait des journalistes des média français basés au Cameroun.
"Pour le gouvernement camerounais, aussi longtemps que cette information ne serait pas corroborée par le fait, ça reste la rumeur", réaffirme-t-il à Xinhua, "cela d'autant plus que ces otages ne se trouvent plus sur le territoire camerounais. Ils se trouvent sur le territoire nigérian."
"Il semblerait, je parle au conditionnel, qu'on aurait localisé leur lieu de détention et qu'il se serait passer quelque chose...Mais aussi longtemps qu'on aurait pas la matérialité de la chose, nous ne saurions donc confirmé cette libération", conclut le ministre.
D'après les confrères de l'AFP, les sept touristes français, trois adultes et quatre enfants âgés de 5 à 12 ans appartenant à une même famille, kidnappés mardi matin par des hommes armés non identifiés à bord de plusieurs motos après avoir visité la veille le parc naturel de Waza, un site touristique très prisé situé à quelque 70 km au Nord de Dabanga, ont été retrouvés dans une maison abandonnée au Nord du Nigeria où ils avaient été conduits après leur enlèvement.
"Ca peut être une bonne nouvelle, ça peut être une mauvaise nouvelle. Au moins, ça nous laisse dans l'espoir", a déclaré un responsable du ministère camerounais de la Défense à Yaoundé joint par Xinhua.
Le ministre camerounais a laisser entendre confirmer la présence des éléments militaires français dans la recherche des otages. "Il existe cette coopération au niveau des services français, des forces de maintien de sécurité et de l'ordre de Nigéria et du gouvernement camerounais. C'est tout à fait normale", explique-t-il.
"Cette prise des otages condamnée par la communauté internationale, par tout le monde, doît être combattue par toutes les forces qui sont en mesure de conjuguer leurs efforts pour obtenir leur libération. Donc la présence des élements français, au niveau de l'information, ce n'est pas surprenant", affirme le ministre.