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Promotion de la qualité dans les unités industrielles: le ministre Mohamed Aly à CIMAF-Mali à DCM
Publié le jeudi 24 novembre 2016  |  Info Matin
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Dans le cadre de ses visites des entreprises et projets industriels au Mali, le ministre du Développement industriel, Mohamed Aly AG IBAHIM, s’est rendu, mardi dernier, dans l’après-midi, à Ciment d’Afrique Mali (CIMAF-Mali) et à Diamond-Cement Mali (DCM-SA) situés, respectivement dans les villages de Diago et à Dio-Gare, dans la commune de Kati, pour s’enquérir de visu des conditions de travail et surtout s’assurer que ces unités industrielles travaillent conformément aux normes internationales.

Pour la circonstance, le ministre de tutelle était accompagné de certains membres de son cabinet et des responsables des services concernés.
L’Usine de CIMAF a été la 1re étape de la visite de la délégation ministérielle qui a été accueillie par le Directeur général, Ousmane DIALLO, et tout son staff administratif et technique.
D’entrée de jeu, Ousmane DIALLO a rappelé que la 1re pierre de l’usine de ciment a été faite grâce aux efforts du Président IBK et ceux de Sa Majesté, le Roi Mohamed VI, lors de la visite de ce dernier au Mali en février 2014.
Aussi, a-t-il noté, l’usine, dont les investissements sont estimés à 25 milliards de FCFA, a une capacité de 500 000 tonnes de ciment par an.

Bientôt le premier de ciment
Par ailleurs, a fait savoir Ousmane DIALLO, CIMAF qui va entamer sa phase de production dans les jours à venir, a pour ambition d’être un opérateur cimentier reconnu dans un secteur aussi stratégique pour le développement et surtout un acteur professionnel et compétitif diversifiant l’offre et enrichissant le tissu industriel. Sa politique d’entreprise est fondée sur la production, la commercialisation et le développement des matériaux et des services innovants pour ses clients du BTP, en maintenant d’excellentes performances opérationnelles, environnementales, économiques et financières compatibles avec ses principes volontairement adaptés pour le développement durable.
À travers ce projet, a expliqué son directeur général, le CIMAF entend conquérir et approvisionner les pays de la sous-région en ciment « Made in Mali », via un service de qualité. Car la responsabilité pour le développement durable, à son avis, vise à combiner la rentabilité et la performance économique avec la protection de l’environnement, ainsi que l’amélioration de la qualité de vie pour les générations présentes et futures.
En outre, dira M DIALLO, la société entend créer au moins 200 emplois directs et un millier d’emplois indirects. La CIMAF, la filiale du groupe immobilier marocain Addoha, est présente dans 13 pays et compte 15 usines en Afrique.
Bâtie sur une superficie de 10 ha, l’usine comprend une unité de broyage à boulet d’une capacité de 70 tonnes par heure et équipée d’un séparateur dynamique et d’un filtre à manches. Un atelier d’ensachage et d’expédition équipé de deux ensacheuses rotatives et une bouche de vrac complètent cet assemblage.
La délégation ministérielle a eu droit à une visite guidée des installations conduite par le directeur général.

DCM maintient le cap
Après CIMAF-Mali, la délégation ministérielle a mis le cap sur Diamond Cement Mali. Sur place, elle a été accueillie par l’administrateur de l’usine Ibrahima DIBO en présence de son directeur, l’Indien Kasturi Subrahmanyam GKS ; et l’ensemble du personnel et les nombreux ouvriers.
Selon M. DIBO, la capacité de production installée de DCM est d’1 million de tonnes par an.
Aussi, a-t-il précisé, la production de ciment a véritablement démarré en janvier 2013.
« Les quantités suivantes ont été produites successivement : année 2013 : 311 899 ; année 2014 : 651 758 tonnes ; année 2015 : 634 495 tonnes ; en 2016, il est attendu une production devant dépasser les 700 000 tonnes de ciment », a-t-il révélé.
Concernant, les prix pratiqués, dira M DIBO, suite à une analyse approfondie du prix de revient du ciment, un Comité présidé par le directeur national du Commerce et de la concurrence a fixé le prix de la tonne de ciment respectivement à 74 500 FCFA et 87 500 FCFA à Gangonterie et Bafoulabé ; à Dio-Gare et Kati. Selon lui, ce prix n’a pas varié du 1er janvier 2013 à ce jour.
« Malgré les tentatives de hausses illicites de prix sur le marché par les revendeurs de ciment, ces prix sont restés inchangés et ont permis de maintenir la stabilité du prix du ciment », dira M DIBO.
Par ailleurs, a-t-il noté, « en ce qui concerne la commercialisation de notre production, en fin d’année, nous allons être à 750 000 tonnes de ciment produits. Si vous faites le calcul, 750 000 tonnes multipliées par 87 500 FCFA/t, ça fait près de 90 milliards de FCFA qui vont rester dans l’économie malienne. Tout ce ciment est acheté par les Maliens. Sur la vente des 750 000 tonnes, la TVA payée à l’État du Mali est de 1, 5 milliards de FCFA ». Par ailleurs, les responsables de la société ont mis l’accent sur les difficultés d’alimentation de l’usine en énergie, car la société consomme 14 mégawatts par an et 60 000 litres de gasoil par jour, soit 33 millions de FCFA dépensés par jour.
Là aussi, la délégation a eu droit à une visite guidée des installations de l’usine, à savoir : les salles de contrôle, le laboratoire de confection du ciment jusqu’à l’acheminement. Diamond Cernent Mali a un site à Astro dans la région de Kayes et une unité de broyage à Dio-Gare. Les travaux d’implantation de la cimenterie ont été achevés en novembre 2012 et la commercialisation du ciment a démarré en 2013.

Le message du ministre
La visite a pris fin par un point de presse, dans une salle de l’usine DCM, animé par le ministre du Développement industriel et l’administrateur de Diamond Cement Mali.
Selon les responsables de la société, l’objectif de DCM est non seulement de former le maximum de Maliens, mais aussi de concourir à la baisse du prix du ciment au Mali.
Pour le ministre, cette visite a pour but de s’enquérir des conditions de travail dans ces unités industrielles et de surtout s’assurer qu’elles travaillent conformément aux normes internationales.
« Aujourd’hui, le Mali est en reconstruction. Il y a des projets présidentiels prioritaires qui demandent beaucoup de ciment, par exemple le pont de Kayo, le deuxième pont de Kayes, etc. Il est nécessaire de voir ces unités industrielles respecter des normes. Par elles-mêmes et pour elles-mêmes, elles doivent être respectueuses des normes pour être compétitives. Il était de mon devoir de venir m’assurer que ces unités industrielles travaillent conformément aux normes internationales », a-t-il déclaré. Et le ministre du Développement industriel, Mohamed Aly AG IBAHIM, d’ajouter : « Il fallait venir voir la qualité de la production. Parce que nous avons reçu des remontées d’informations par rapport à la qualité du ciment mis sur le marché. Il est de notre responsabilité politique de venir s’enquérir de la véracité de ces informations. J’appelle l’entreprise à être respectueuse des normes ».

Par Sékou CAMARA
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