Les travailleurs de l’Agence entendent ainsi protester contre la décision des autorités d’affecter l’ancien bâtiment du ministère de l’Economie numérique et de la Communication au Service d’alerte précoce de la CEDEAO. Ce bâtiment qui abrite la comptabilité et le bureau des chauffeurs de l’AMAP, est situé dans la cour de l’Agence.
L’annonce de la grève a été faite le lundi 21 novembre 2016 au cours d’un point de presse organisé par le Comité syndical de l’AMAP et qui s’est déroulé dans la cour du service, en plein air, faute de salles de conférence dignes de ce nom, expliquera le secrétaire général, Souleymane Bobo Tounkara. Dans son exposé liminaire, M. Tounkara, rappellera toutes les démarches effectuées par le comité syndical auprès des autorités compétentes, notamment le ministère de l’Economie numérique et de la Communication et la Primature pour annuler la décision d’affectation du bâtiment à la CEDEAO.
Ces démarches ont été vaines.
«Non seulement les travailleurs de l’AMAP n’ont pas été consultés par les autorités sur le sujet, mais en plus, toutes les démarches que nous avons effectuées ont échoué», dira le conférencier, en présence des membres du comité syndical au grand complet et de plusieurs dizaines d’agents venus apporter leur soutien au syndicat. «Tout le monde sait que la cour est petite et ne peut abriter un autre service, de surcroît une structure de sécurité. La superficie de la cour de l’AMAP ne fait que 1633 m2 et le bâtiment central occupe près de la moitié. Dans ces conditions, comment peut-on penser affecter ce bâtiment à la CEDEAO», s’interrogera Souleymane Bobo Tounkara en martelant que le comité syndical s’oppose énergiquement à l’arrivée de la CEDEAO dans la cour de l’AMAP.