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Insécurité : Combien de temps Bamako restera quadrillée?
Publié le vendredi 25 novembre 2016  |  Le Républicain
Journée
© aBamako.com par A.S
Journée de la protection civile
Bamako, le 01 mars 2016. Le ministre de la sécurité et de la protection civile, le colonel Salif Traoré a présidé la cérémonie marquant la Journée de la protection civile .
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Les braquages spectaculaires auxquels étaient habitués les habitants de la ville de Bamako sont devenus rares, depuis plus d’une semaine.

Les braquages spectaculaires auxquels étaient habitués les habitants de la ville de Bamako sont devenus rares, depuis plus d’une semaine. La présence permanente des forces de l’ordre dans les rues de la capitale y seraient pour quelque chose. Le défi reste le maintien de ce quadrillage de la ville ayant connu des poussées de surveillance qui ont été très rapidement abandonnées dès que les voyous se sont calmés.

Pour Siaka B Sidibé, le Directeur régional de la police du district de Bamako, les forces de l’ordre seront mobilisées aussi longtemps que nécessaire. C’est ainsi que les policiers sont présents un peu partout dans la ville de Bamako, de jour comme de nuit. Une opération qui aura même nécessité un renforcement de l’effectif des éléments, qui sont visibles sur le terrain, appuyés par les jeunes pousses de ce corps. Le déploiement massif des forces de l’ordre était peut-être prévu en raison de la tenue en janvier prochain du sommet Afrique-France à Bamako. Mais les choses semblent avoir été précipitées avec les drames qui ont ébranlé la population en fin octobre. Il y a eu d’abord l’attaque du poste de péage de Sanankoroba, dans les environs de Bamako.

Les semaines et mois qui ont précédé cette attaque avaient aussi été marqués par des actes criminels peu connus du grand public. Toutefois, l’attaque de la boutique Symparala avait été si choquante qu’un semblant de panique s’était emparé des internautes maliens qui ont partagé en boucles photos et commentaires. La goutte d’eau qui aura débordé le vase était l’attaque contre un client d’ECOBANK en plein centre de la ville de Bamako. Les bandits venaient de franchir le Rubicon en perpétrant leur forfait dans l’un des endroits censés être les plus sûrs du pays. Hélas, les bandits se sont faufilés entre les nombreux véhicules sans retracés.

Dans la foulée de ces drames, quelques coups de filet de la police ont mis le grappin sur de nombreux suspects. Certains sont réellement impliqués dans des actes criminels récents cités plus haut. Pourtant, la lumière est loin d’être faite sur tous les actes crapuleux et criminels qui ont ébranlé la République il y a quelques semaines seulement. En attendant, les citoyens sont plus ou moins rassurés par le déploiement massif des forces de l’ordre et de sécurité. Le revers de la médaille ce sont des écarts de conduite de quelques éléments qui prennent trop de liberté sur le terrain. Des sanctions sont prises contre les brebis galeuses, indique le directeur régional de la police du district de Bamako pour qui la population doit aider la police à faire son travail.

La crainte est que les forces de l’ordre ne finissent par se dégonfler comme par le passé. Après les affreuses attaques à Bamako en 2015 dont celle qui a visé l’hôtel Radisson Blu, c’était presque la mobilisation générale pour sécuriser la capitale. Malheureusement, les autorités sécuritaires n’avaient pas inscrit l’effort dans la longue durée. Avant les récents drames, pour la population les seuls policiers visibles sur le terrain y étaient pour la circulation routière.

Soumaila T. Diarra
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