Les élections communales du dimanche 20 novembre dernier ont révélé les forces et faiblesses des formations politiques au Mali. Quant au parti présidentiel, 1ière force politique, ce fut l’occasion de réconforter son positionnement à travers le pays. A l’opposé, ceux qui n’ont pu gober leurs défaites face aux programmes présentés par les différents candidats du Rpm, se veulent mordicus, indifférents à la réalité des urnes.
A l’issue des élections municipales du dimanche dernier, le Gouverneur du District Ami Kane, a rendu public les résultats provisoires. Ces résultats ainsi rendus publics, émanent des procès-verbaux dument signés par les représentants des différents partis ayant pris part au vote.
C’est sur cette base que le Gouverneur a publié les premières tendances qui donnent le Rpm gagnant dans 3 des 6 communes de Bamako.
Contre toute attente, des perdants crient à la manipulation des chiffres en faveur du parti présidentiel. De quelle manipulation parlent ces perdants ? C’est là la grande question que se posent des observateurs avertis de la scène politique.
Des polémiques stériles ont été alimentées dans la plupart des cas par des responsables locaux en perte de popularité. C’est le cas en CII où le tonitruant Secrétaire Général de la Section II de l’Adema/PASJ a donné le ton avant la publication des résultats par le Gouverneur. Un combat de survie pour celui qui revient à la ruche après l’avoir quitté au profit de la CODEM. Il s’agit de Sékou Diakité qui voit en cette défaite de son parti une menace pour son poste de Secrétaire Général, il crie à la fraude. Ce qui amena cet observateur de la scène politique à s’exprimer en ces termes :
« Sékou Diakité joue son va-tout dans ces communales du dimanche dernier. Car, le parti fera l’état de la section au sortir de ces élections de proximité. C’est pourquoi, il crie à la fraude de la part du parti présidentiel, une question de survie pour ce politicard».
L’étonnement fut grand pour les observateurs quand des jeunes zélés ont voulu attaquer la belle famille du Président de la République, sise à Quinzambougou en commune II.
En Commune IV du District de Bamako, le parti Yelema de l’ex Premier Ministre Moussa Mara accuse ouvertement le Rpm de voler ses voix. Mais en réalité, le parti Yelema qui s’en est sorti avec 15 conseillers alors que le Rpm n’a obtenu que 9.
Toutefois, les responsables à la tête du parti Yelema se sont opposés aux résultats et appelé leurs militants et sympathisants à un grand meeting d’information avant-hier mercredi devant le Centre secondaire d’Etat Civil d’Hamdallaye. Cet appel était lancé au micro par des jeunes du parti qui circulaient dans un véhicule ce mardi dans l’après-midi dans le quartier d’Hamdallaye.
Alors, pourquoi ces appels à la violence venant des partis politiques qui se disent démocratiques dans la mesure où la loi a prévue de voies de recours en pareille circonstance.
De toute façon, jamais l’appel à la révolte n’a résolu de problème. Au contraire, il sème la haine et entraine à la violence dont on ignore l’issue.
Il est donc, impératif à ce que ces mauvais perdants assument leurs défaites en se pliant au verdict des urnes. Ils doivent accepter de gagner dans la dignité et, aussi, de perdre dans la dignité.