Le Premier ministre Diango Cissoko, en fin de visite à Paris, a rencontré mercredi le secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), l’ancien président sénégalais Abdou Diouf. Les deux personnalités ont eu une séance de travail avec leurs proches collaborateurs avant un tête-à-tête.
Recevoir le chef du gouvernement malien, était un geste exceptionnel de la part du secrétaire général Abdou Diouf, car notre pays est suspendu de l’Organisation de la Francophonie depuis le coup d’Etat du 22 mars 2012. Si beaucoup de partenaires ont renoué avec le Mali, ce n’est pas encore le cas de la Francophonie. Mais dans les coulisses de l’organisation, la possibilité de la levée de la sanction contre le Mali est envisagée pour mars à l’occasion de la réunion trimestrielle du Conseil permanent de la Francophonie qui regroupe les représentants des chefs d’Etat des pays membres.
Auparavant, une délégation de l’organisation francophone viendra dans notre pays la semaine prochaine pour discuter avec les autorités des questions des droits de l’Homme et des préparatifs des élections. « Après la visite de la délégation qui aura des entretiens avec les dirigeants maliens, on verra. Pour le moment, attendons le retour de la délégation qui se rendra à Bamako », a indiqué le secrétaire général de l’OIF à l’issue de son entretien avec Diango Cissoko.
« Le Mali est dans le cœur de tous les francophones », a assuré Abdou Diouf, rappelant que la résolution de la Francophonie condamnant la prise du pouvoir par des voies autres que les urnes, porte le nom de Bamako. Il a rappelé que la Francophonie a consacré beaucoup de réunions à la crise malienne bien que le pays soit suspendu. Abdou Diouf a expliqué avoir donné l’assurance au chef du gouvernement que son organisation soutiendra notre pays pour le retour à un pouvoir issu d’élections libres et transparentes.
Dans l’après-midi, le Premier ministre a reçu en audience Mme Hélène Le Gal. La conseillère Afrique du président François Hollande a souligné la « fraternité très forte » qui existe désormais entre la France et notre pays depuis le lancement de l’opération Serval. Pour elle, les relations entre les deux pays connaissent un renouveau qu’il faut encourager et développer. Mme Hélène Le Gal a indiqué avoir parlé avec le Premier ministre du projet de déploiement des troupes onusiennes dans notre pays.
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