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Dédicace de « la saga des rois maudits où le cimetière des illusions » de N’diaye Bah : Un livre qui traite de la problématique du pouvoir en Afrique et de la démocratie
Publié le samedi 26 novembre 2016  |  Le Tjikan
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La salle de spectacles de l’Institut Français de Bamako a servi de cadre, le mercredi 23 novembre dernier, pour la dédicace du premier roman de l’ancien ministre N’diaye Bah intitulé « la saga des rois maudits où le cimetière des illusions ». C’était en présence de Dénis Pryen, fondateur et directeur des éditions l’Harmattan, présent au Mali à l’occasion du Salon de Livre de Ségou. Il avait à ses cotés, la directrice de l’Institut Français de Bamako, le député Mody N’diaye, Tièbilé Dramé et plusieurs de ses collaborateurs.
D’entée de jeu, Denis Pryen a présenté sa maison d’édition. Avant de parler du livre à l’heure du numérique. Selon lui, les éditions l’Harmattan sont une maison d’édition française, créée en 1975 et qui tire son nom d’un vent qui souffle en Afrique de l’Ouest.
Pour lui, elle a plus de 100 collaborateurs, 400 directeurs de collections, plus 37 000 catalogues et 24000 auteurs avec 700 collections et 150 revues.
A l’heure du numérique, explique-t-il, sa maison d’édition n’est pas restée en marge de l’évolution, car la majeure partie des 2700 publications annuelles passent également en version Ebook. A cet effet, un lieu dédié à cette nouveauté du livre a été ouvert et se nomme l’harmatech où 27 000 titres numérisés sont disponibles en même temps que 400 films documentaires et des fictions. Pour éviter de tirer les livres jusqu’en France, il a annoncé l’ouverture d’une imprimerie numérique à Dakar au Sénégal en décembre prochain.
Parlant du livre de N’diaye Bah, Denis Pryen a salué et encouragé l’auteur pour ce brillant roman qui retrace les crises du pouvoir et de la démocratie en Afrique. Pour lui, c’est aux Africains de décider du sort de leur continent. Il a souhaité que la paix revienne au Nord du Mali.
A sa suite, l’auteur dira que depuis les indépendances, l’Afrique est embourbée dans la mauvaise gouvernance. Et aussi, il y’a des difficultés au niveau de la transmission du pouvoir. Ce qui se passe par des coups d’Etats, des chefs d’Etats qui ont plus de 30 ans au pouvoir et qui refusent de céder la place. Il a aussi parlé des groupuscules dans le septentrion malien qui réclament l’indépendance. D’où l’intérêt de son roman.
Édité par l’Harmattan, dit-il, son roman traite de la quête d’une démocratie introuvable dans un pays imaginaire. Il s’agit de la République du Fasoba qui se situe quelque part au Sud du Sahara.
Dans ce pays, explique N’diaye Bah, la démocratie apparait comme un horizon lointain et insaisissable car lorsqu’on s’y approche, elle s’éloigne comme un fantôme fugace.
Selon lui, son œuvre expose la difficile problématique du pouvoir en Afrique, ses enjeux complexes, ses multiples intrigues, les batailles feutrées de couloirs entre différents clans pour la conquête du trône et leur maintien au pouvoir.
Pour l’auteur, le train de la démocratie n’est pas encore arrivé dans la grande gare de Bamadougou, la capitale de la République du Fasoba. Car ce train a subi un déraillement dans un long tunnel noir et ses passages sont restés coincés à l’intérieur des wagons et n’ont pas encore eu la chance de revoir la lumière du jour.
A noter que N’diaye Bah est un homme politique malien. Après ses études en France, il est revenu au Mali depuis 1985. Il est diplômé en linguistique, en littérature. Il a aussi fait des études politico-juridiques et économiques. Il est membre fondateur du parti CNID et a occupé le poste de secrétaire général de cette formation politique de 1995 à 2010. Puis avec quelques cadres, ils ont créé le Parti pour le Développement Economique et la Solidarité (PDES). Il fut longtemps ministre de l’Artisanat et du Tourisme sous le président Amadou Toumani Touré. Commandeur de la légion d’honneur française, il partage aujourd’hui son temps entre l’écriture et son cabinet de consultation.
Moussa S. Diaby (Stagiaire)
Source: Tjikan
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