‘‘IBK a dit qu’il ne viendra pas ici à Gao tant qu’il y a un maire de l’opposition’’, c’est bien le message qui a largement été véhiculé à Gao lors des campagnes électorales. Ce samedi , 26 novembre, Sadou Diallo, le maire sortant de la cité des Askia et président du parti PDES, a fait écouter aux hommes de médias des éléments sonores témoignant ces propos. Les voix, toujours selon M. Diallo, sont du secrétaire général de la section et les candidats RPM de Gao en train de battre campagne.
Pour M. Sadou Diallo, ces propos attribués au président de la République ne sont pas fondés : ‘‘ Tel que je le connais IBK ne tiendra jamais de tel propos, j’’ai eu à travailler avec lui, je le connais bien’’, a-t-il tenu à préciser lors de cette rencontre avec les hommes de médias. Selon lui, ‘‘IBK n’est pas le RPM, mais le président de toute une République’’ et, dit-il, il faudrait que l’on parvienne à distinguer cette nuance pour mieux comprendre les choses.
‘‘Je ne vivrai plus à Gao si on me vole cette victoire !’’
A l’issue des élections communales du 20 novembre, et selon les résultats provisoires, le PDES et le RPM sont en égalité. Le dernier cité en avance avec quelques voix sur le premier. Le président du PDES et maire sortant, n’est pas avec ce résultat. Il dit déjà avoir saisi la justice qui va trancher.
Selon M. Diallo, c’est dans les quartiers 8 et 2 de Gao qu’il y a eu tripatouillage et bourrage des urnes lors du décomptage. Ce, dit-il, avec en partie la complicité du président d’un bureau de vote : ‘‘Ce président de bureau de vote a reconnu avoir pris de l’argent, on a porté plainte contre lui, mais il a actuellement fui Gao, on ne s’est pas où il se trouve’’, a dit aussi dit M. Sadou Diallo face aux hommes de médias.
Le résultat provisoire des communales à Gao est aussi contesté par la population qui a déjà fait plusieurs manifestations à ce sujet. La jeunesse conteste encore ces résultats et est prête à manifester, nous indique-t-on.
‘‘Le RPM ne peut me battre à Gao, je n’y donne rien que la loyauté et cela ne date pas d’aujourd’hui’’, a dit M. Diallo qui affirme de ne plus pouvoir vivre à Gao ville toute fois si l’on parvenait à lui ‘‘retirer sa victoire’’ dans ces conditions : ‘‘Si j’y reste (à Gao NDLR), on va m’accuser d’être le commanditaire de tout mauvais qui y sera désormais posé, j’irai aller vivre dans mon village à 85 Km de Gao’’, dit-il tout en réitérant sa pleine confiance à la justice malienne pour trancher cette situation.
Djibi Samaké
Mali24