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Coopération transfrontière : Un moyen de lutter efficacement contre l’insécurité
Publié le lundi 28 novembre 2016  |  Le Républicain
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© aBamako.com par A.S
Question orale à l’assemblée nationale
Bamako, le 02 juillet 2015 l’honorable Oumar Mariko a interpellé le ministre Bocary Treta à l’assemblée nationale.
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Le jeudi 24 novembre 2016, l’Assemblée nationale du Mali a autorisé la ratification de la convention de l’Union Africaine sur la coopération transfrontière (convention de Niamey), adoptée par la 23ème session ordinaire de la conférence des chefs d’Etats et de gouvernement, tenue à Malabo (Guinée Equatoriale), le 27 juin 2014.

Le jeudi 24 novembre 2016, l’Assemblée nationale du Mali a autorisé la ratification de la convention de l’Union Africaine sur la coopération transfrontière (convention de Niamey), adoptée par la 23ème session ordinaire de la conférence des chefs d’Etats et de gouvernement, tenue à Malabo (Guinée Equatoriale), le 27 juin 2014. Le dit projet de loi de ratification a été adopté dans la salle Aoua Keïta du parlement malien à la majorité des députés par 88 voix pour, zéro contre et zéro abstention. Les travaux étaient présidés par le président de l’hémicycle, l’honorable Issaka Sidibé, en présence de nombreuses autres personnalités. En ratifiant cette convention, le Mali bénéficiera des avantages qu’elle accorde aux Etats membres en termes de promotion de coopération transfrontière et de sécurité.

Selon le rapporteur de la commission des Affaires Étrangères, des Maliens de l’Extérieur et de l’Intégration Africaine, Ousmane Kouyaté, le continent africain compte une cinquantaine de pays, 87 % de ces frontières ont été décidées à l’époque coloniale. Et la plupart ont été dessinées lors de la Conférence de Berlin en 1885. A l’en croire, le continent africain comprend plus de 200 groupes ethnolinguistiques distincts. « Depuis les indépendances, les frontières ont été sources de conflits. Elles ont séparé des peuples habitués à vivre ensemble, mais ont surtout regroupé des ethnies différentes dont la cohabitation a engendré des violences comme au Nigéria, au Tchad, au Mali, en RDC ou encore au Soudan.

Les ressources naturelles finissent par créer des tensions entres populations qui partagent les mêmes richesses», a expliqué le rapporteur. Selon lui, il s’agit de faire du continent Africain un espace d’échanges commerciaux et culturels où les frontières ne représenteront plus une séparation mais une zone de partage.

Aux dires du rapporteur de la commission saisi au fond, la mise en œuvre de cette convention constitue une avancée dans le cadre de la gestion des frontières au sein de l’espace régional et sous régional africain. A cet égard, elle permettra de favoriser la promotion de la coopération transfrontalière, la paix et la stabilité à travers la prévention des conflits, l’intégration du continent et l’approfondissement de son unité.

Le rapporteur a signalé que cinq Etats ont déjà ratifiée cette convention notamment le Bénin, la Guinée Bissau, la Mauritanie, le Niger et le Togo. « En ratifiant cette convention, le Mali bénéficiera des avantages qu’elle accorde aux Etats membres en termes de promotion de coopération transfrontière. Ainsi, les frontières seront davantage des espaces de coopération au profit des populations visant le long des frontières avec notamment le développement socio économique, les activités culturelles et sportives, la lutte contre l’insécurité, le déminage des zones transfrontalières, le développement institutionnel et tout autre domaine convenu par les Etats.

Mais également, la ratification de ladite Convention facilitera la levée de tout obstacle juridique, administratif, sécuritaire, culturel ou technique susceptible d’entrave le renforcement et le bon fonctionnement de la Coopération transfrontalière », conclu la commission présidée par Mme Diallo Aïssata Touré. Comme lettre à la poste, ledit projet de loi a été adopté à la majorité des députés par 88 voix pour, zéro contre et zéro abstention.

Aguibou Sogodogo
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