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Après les élections communales, place au duel IBK-Soumaila en fin 2018: L’Opposition changera-t-elle de stratégie pour ne pas se laisser surprendre aux prochaines présidentielles ?
Publié le lundi 28 novembre 2016  |  Infosept
Conférence
© aBamako.com par Momo
Conférence de presse de Soumaila Cissé
Bamako, le 24 mai 2016 Soumaila Cissé a organisé une Conférence de presse sur l’affaire des 27 milliards de L’UEMOA a la maison de la presse
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Le Rassemblement pour le Mali, RPM, selon les résultats provisoires des élections communales du 20 novembre, est en tête en nombre de maires et même de conseillers communaux avec plus de 2500, suivie de l’URD avec plus de 1700 Conseillers et l’ADEMA, avec plus de 1000 Conseillers, complète le podium. Les résultats obtenus par le parti présidentiel sont loin de faire l’unanimité au sein de la classe politique. Majorité comme Opposition crient déjà à la fraude, à l’achat de conscience et à la manipulation avec l’aide de certains agents de l’administration. Le RPM n’est-il pas désormais dans la logique des élections présidentielles de 2018 ? L’opposition, fort de ce constat, ne va-t-elle pas changer de fusil d’épaule pour arrêter la machine à frauder du parti présidentiel ?

Tout semble indiquer que « le match de 2018 » est réengagé après une première mi-temps à travers les élections communales du 20 novembre. Dans ce combat, le leader politique qui semble être dans la ligne de mire du pouvoir est Soumaila Cissé de l’URD. Il serait l’homme à abattre politiquement pour avoir le boulevard grand ouvert pour un second mandat d’IBK. Ainsi, le parti du Président, en se classant premier après la proclamation des résultats provisoires, aurait le vent en poupe pour rempiler pour un second mandat. Mais, pour l’Opposition qui est montée sur ses grands chevaux de bataille, ces résultats, loin de refléter la réalité politique sur le terrain, sont les fruits de tripatouillages, d’achats de conscience, de manipulation et surtout d’influence en faveur du parti présidentiel, toute chose qui n’honore pas notre Démocratie.

Elle soupçonne déjà le régime d’être en vaste campagne pour imposer le RPM à tout prix. Pour y parvenir, le parti présidentiel aurait commencé d’abord par mettre sous sa coupe la justice pour invalider des listes électorales au compte de l’URD et de l’ADEMA. Ces deux partis se sont vus amputer une vingtaine de listes. C’est ce qui aurait permis au RPM d’engranger ces bons résultats et du coup les grandes manœuvres semblent commencer en faveur du parti présidentiel et de son futur candidat pour remporter les élections de 2018.

Le RPM s’est, certes, taillé la part du lion lors des élections communales, mais le match est loin d’être gagné. L’Opposition a introduit des recours. Il est à rappeler que c’est la deuxième élection, après celles chaotiques de 1997, a avoir suscité autant de polémiques, de contestations et de plaintes de l’Opposition comme de la Majorité dont l’ADEMA. Le tempo semble être désormais donné par le RPM. Il reste à l’Opposition de déjouer toutes les stratégies et manœuvres de bas étages en préparation par le parti présidentiel afin que le choix du Peuple puisse être respecté. Il est désormais du droit de l’Opposition d’attirer l’attention de l’opinion nationale et internationale sur ce qui se trame au sommet de l’Etat pour faire réélire IBK en dépit d’une impopularité qui gagne du terrain.

L’opposition aura-t-elle les moyens de sa politique ? Se battra-t-elle pour que les prochaines élections soient transparentes ? Pourra-t-elle se rassembler autour d’une candidature unique pour barrer la route à IBK en 2018 ? Seuls, Soumaila Cissé et ses camarades de l’Opposition sont à mesure de répondre à ces questionnements. Alors, comme dit ce vieil adage, « rien ne se donne, tout s’arrache et on a rien sans peine ».

En définitive, au regard des résultats de ces élections, il est fort à parier que le scrutin de 2018 sera crucial pour le régime. Quant à l’Opposition, elle ne peut espérer gagner qu’en rassemblant tous les partis qui ne sont pas d’accord avec la gouvernance actuelle du pays et en ayant un seul slogan « Tout Sauf IBK ». La 2ème mi-temps du match serait bien jouable et gagnable pour l’Opposition au regard du bilan du régime.

Youssouf Sissoko
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