ME Moctar Mariko, président de L’AMDH « Nous allons défendre notre position»

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Publié le lundi 28 novembre 2016 | L’aube

© Autre presse par DR
Moctar Mariko, président de l’Association malienne des droits de l’homme (AMDH)

Le président de l’Association malienne de défense des droits de l’homme (Amdh), Me Moctar Mariko, fervent défenseur des droits humains, est optimiste quant au procès du n°1 de l'ex junte de Kati, et de ses co-accusés. Me Moctar Mariko espère surtout que jaillisse la vérité sur l'affaire dite des bérets rouges, afin que les parents des victimes puissent (enfin) faire leur deuil.
L’Aube: Quelles sont vos attentes par rapport au procès de Amadou Haya Sanogo?

Moctar Mariko : Nos attentes sont claires et simples : nous voulons un procès juste et équitable qui va respecter le droit de chaque partie ; un procès au cours duquel toute la vérité éclatera ; un procès au cours duquel les victimes seront véritablement rétablies dans leurs droits. C’est ce que nous recherchons dans ce procès.

L’Amdh a-t-elle des inquiétudes particulières pour le déroulement du procès ?

Non, pas d'inquiétudes, nous sommes parties civile et allons défendre notre position, apporter ce que nous pouvons de plus à l'accusation. Parce que, c'est notre rôle. C'est tout ce que nous allons essayer de faire pour que nos victimes soient rétablies dans leurs droits. Que ces personnes qui étaient chères à leurs parents disparues au cours de ce sinistre évènement qui est arrivé dans notre pays puissent reposer en paix.

Est-ce que toutes les conditions sont réunies pour un procès juste et équitable ?

Je ne saurais le dire. Il faut qu'on soit à l'ouverture du procès pour vraiment savoir si les droits de tout un chacun ont été respectés par rapport à la tenue du procès.

La défense a parlé souvent de vice de forme durant l'instruction ?

C'est à eux d'aller le démontrer le jour de l’audience. C'est quelque chose qui doit être débattue contradictoirement au cours du procès. Comme professionnel du droit, je peux avoir un point de vue qui peut être diffèrent de celui de la défense ou de l’accusation. C’est ça le droit et c’est ce qui fait la beauté et la spécifité du droit.

Propos recueillis par Mémé Sanogo

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