A l’issue du scrutin du 20 novembre, l’UM-RDA, héritière des idéaux de Mamadou Konaté et de Modibo Keïta, disparue sur la scène politique depuis belle lurette, commence à renaitre. A Bourem, le parti de l’indépendance, qui n’existait pas depuis le putsch du 19 novembre 1968, est en train de s’y installer doucement et sûrement, grâce à l’adhésion de Mme Haïdara Aïchata Cissé, député de la localité. Cette combattante, très engagée pour le retour de la paix au Mali, épouse de Sandy Haïdara, fils ainé du premier président de l’Assemblée nationale du Mali, a mouillé le maillot pour l’UM-RDA, bien que n’ayant pas eu suffisamment de temps pour battre campagne à Bourem.
En effet, dans cette circonscription électorale, son parti a engrangé 38 conseillers dont 2 maires : 10 Témera, 13 à Bamba, 7 à Taboye et 8 à Bourem ville où ses partisans ont subi des intimidations répétées. Le véhicule de sa tête de liste a même été enlevé. Ce qui a provoqué une grande marche le mercredi 23 novembre. Il aura fallu des appels au calme de Chato pour apaiser la situation. Cependant, la voiture reste introuvable. De forts soupçons pèsent sur certains concurrents d’avoir organisé cet enlèvement de véhicule, en plein jour.
Ce n’est pas à Bourem seulement que l’UM-RDA a ressuscité. A Yélimané, cette formation politique a enlevé 58 élus dont 6 maires, grâce à la forte conviction de Bassirou Diarra, un homme humble, rigoureux, qui croit profondément aux valeurs léguées par Modibo Keïta. A Koro, le parti de l’indépendance a obtenu 48 conseillers dont 4 maires, dû à l’engagement d’Ibrahim Bocar Bah, une personnalité très discrète, peu bavarde, mais efficace dans l’ombre.
A Niono, le 2ème questeur, Belco Bah, jeune frère de ce dernier a pu apporter à l’UM-RDA 24 conseillers dont 2 maires. A Kati, les élus UM-RDA sont au nombre de 26 dont 3 maires. A Tombouctou où le parti perdait du terrain, grâce à l’enthousiasme et à l’engagement de Sandy, l’UM-RDA a pour la première fois obtenu 14 conseillers (7 à Tombouctou ville et les 7 autres à Bourem Inaly). Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’UM-RDA est en train de renaitre. Jusqu’où ce réveil pourrait l’amener ? A suivre