PARIS, 22 fév 2013 (AFP) - Entre quinze et vingt islamistes ont été tués,
deux soldats français "très légèrement blessés" et "quatre soldats maliens
auraient été blessés" au cours des combats au Mali, à Gao, jeudi, selon un
bilan de l’état-major de l’armée française.
"Les forces armées maliennes appuyées par la QFR (ndlr: force de réaction
rapide française, avec notamment deux hélicoptères Gazelle) du Groupement
tactique interarmes 2 sont parvenues à neutraliser une quinzaine de
terroristes" à Gao, a écrit l’état-major sur le site internet du ministère de
la Défense dans un point de situation.
"Un élément du génie est intervenu afin de neutraliser des charges
explosives. Deux soldats français ont été très légèrement blessés au cours de
cette action", a-t-il poursuivi.
"En fin d’après-midi, la situation était redevenue calme dans la ville de
Gao. Les forces armées maliennes ont repris leur dispositif de sécurité.
Quatre soldats maliens auraient été blessés au cours de l’opération", selon
l’état-major, alors qu’un des responsables de la communication de l’armée
malienne annonçait jeudi soir "cinq blessés".
Vendredi matin, des tirs sporadiques étaient entendus à Gao, au lendemain
des violents combats de jeudi, a constaté une journaliste de l’AFP.
L’état-major français a précisé que jeudi "le check-point aux sorties nord
de Gao a été défendu par des éléments nigériens alors qu’il était harcelé
sporadiquement par des groupes terroristes" et que "deux terroristes ont été
tués".
L’armée a rappelé le déroulement des évènements: "à Gao, en fin de matinée,
des échanges de tirs ont eu lieu en ville entre les forces armées maliennes et
des groupes terroristes infiltrés. Ces derniers se sont retranchés dans
l’hôtel administratif de la mairie et du palais de justice", avant d’être
délogés par les forces maliennes appuyées par l’armée française venue à la
rescousse.
Le Mujao a affirmé à l’AFP avoir envoyé des hommes dans cette ville, sans
en préciser le nombre, en assurant que "la bataille" ne faisait que commencer
pour reconquérir le vaste Nord malien, en majorité désertique, incluant la
mythique cité de Tombouctou (nord-ouest).
Par ailleurs, jeudi à Kidal, à 1.500 km au nord-est de Bamako, "un véhicule
s’est élancé dans la cour d’une maison transformée en dépôt de carburant civil
et située à proximité de l’aéroport", a confirmé l’état-major.
"Ce véhicule a provoqué une explosion et causé la mort du gardien de la
maison et du terroriste à son bord. Aucun civil ou soldat français n’a été
blessé", a-t-on précisé.
Un élu de Kidal a déclaré à l’AFP que "deux civils ont été blessés" et
étaient "à l’hôpital", une information confirmée de source sécuritaire
malienne à Bamako.
Selon un fonctionnaire de Kidal, l’explosion a eu lieu "à moins d’un
kilomètre du camp occupé par les Tchadiens et les Français"
Il s’agissait d’un "attentat" planifié par le Mouvement pour l’unicité et
le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), a affirmé jeudi soir à l’AFP ce groupe
islamiste armé qui a occupé pendant plus de neuf mois de grandes villes du
Nord malien, dont Gao (au sud de Kidal et à 1.200 km de Bamako).