Le vendredi 25 novembre 2016, les responsables de l’Union pour la République et la démocratie (URD) et de l’Adema PASJ de la section de Tombouctou ont animé une conférence de presse à l’Espace Sankoré de Tombouctou pour exprimer leurs amertumes face aux tripatouillages électoraux dans la sixième région du Mali. Ladite conférence de presse était animée par Abdoulaye Kalil Ascofaré, secrétaire général de l’Urd de la section de Tombouctou et de Boubacar Mahamane Maïga, responsable de l’Adema. Au cours de cette conférence de presse, les conférenciers ont affirmé avoir saisi le tribunal administratif de Mopti pour l’annulation de suffrages.
Selon les conférenciers, le Rassemblement pour la Mali (Rpm), le parti au pouvoir, avec la complicité active de l’administration locale, a organisé une fraude massive lors du scrutin du 20 novembre dernier. « Après le dépouillement des 60 bureaux de vote de la commune urbaine de Tombouctou, des bulletins de vote de toutes sortes sont décomptés en faveur du Parti présidentiel en alliance avec L’UM RDA au détriment de la liste Adema - PASJ /URD logiquement victorieuse au regard de tous les pronostics des fins connaisseurs de la carte politique de Tombouctou, où l’Adema - PASJ seule maintien la mairie depuis 1992 », ont-ils dit. A les en croire, les bulletins pré-votés ont permis au RPM et son alliés de bourrer les urnes dans 7 centres sur les 8 que comptent la commune. Il s’agit des centres de Alpha Moya de Bellafarandi , quartier du maire sortant candidat à sa propre succession, du Centre de Cheick Sidi Mahmoud de Sankoré, du Centre de Yehia Alkaya de Badjinde, bastion du candidat Abdoulaye Kalil Ascofare de l’URD, du Centre de Bahadou Aboubacar de Sareikaina, du Centre Allimam Assayouti de Djingareiber, du Centre AB Santao de Hammabangou et du Centre Cheick Nouh de Kabara.
Par constat d’huissier, toutes les urnes constatées en présence du Préfet de Tombouctou sont bourrées par des faux bulletins. Aux dires des conférenciers, la justice malienne est déjà saisie pour l’annulation de suffrages. Par ailleurs, les conférenciers dénoncent d’autres irrégularités notamment l’auto proclamation de certains militants du RPM comme président des bureaux de vote à Bellafarandi et la désignation d’assesseurs dont les noms ne figurent pars sur la décision du Préfet portant nomination des présidents et des assesseurs du cercle. « A ce niveau des poursuites sont engagées contre ces personnes auprès du procureur de Tombouctou. Des détenteurs de bulletins non utilisées sont aussi poursuivis au tribunal de céans », ont-ils dit. Tout au long de cette conférence de presse, les conférenciers ont réclamé justice.