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La tendance nationale des communales se précisent
Publié le mardi 29 novembre 2016  |  Le Témoin
Les
© aBamako.com par A S
Les élections communales du 20 Novembre 2016
Les maliens sont allés au urnes le 20 Novembre 2016 dans le cadre des élections communales. Photo: bureau de vote.
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RPM : 2582 élus, 187 maires

Adema : 1850 élus, 141 maires



Urd : 1750 élus, 100 maires

Codem : 750 élus, 39 maires

Las d’attendre du côté de l’administration la laborieuse compilation des résultats par entité politique, les états-majors de partis piaffent d’impatience de cueillir le fruit de leur labeur à l’échelle nationale, surtout que le scrutin a des incidences sur le financement public des partis politiques. Les mieux organisés parmi eux, enjeu économique exige donc, se sont dotés d’un dispositif propre de récapitulation de leurs résultats. Le nouveau parti majoritaire n’est pas en reste. Entré dans les élections après les éprouvantes assises de son congrès ordinaire, le RPM n’en a pas failli à s’imposer comme premier parti malien. Son Secrétaire général, Me Baber Gano, s’en est d’ailleurs réjoui en revendiquant, Samedi, lors de sa conférence de presse, plus de 2580 conseillers élus sous la bannière des Tisserands. La performance est nettement en deçà du cap fixé par le président Bocary Treta à la veille du scrutin, lequel tablait sur un demi-millier d’élus municipaux. Mais pour mitigée qu’elle puisse paraitre, la tendance confirme la suprématie électorale du parti présidentiel et conforte du même coup sa majorité parlementaire par une meilleure dispersion dans les différentes localités du pays. En effet, le RPM a probablement profité des élections communales pour opérer une implantation de ses embryons dans les nombreuses contrées où ils n’existaient plus depuis ses revers électoraux de 2007 et 2009.

Quoi qu’il en soit, le parti au pouvoir ravit définitivement la position de première force politique à l’Adéma-PASJ, qui accuse une descente vertigineuse nuancée à la fois par le contexte et par la prise en compte d’une évidente valeur intrinsèque. De plus de 3000 conseillers sortants dont nombre de défections au profit du RPM, la Ruche chute à 1850, une contre-performance que les responsables du parti préfèrent relativiser en le rapportant notamment à la proportion de listes gagnantes sans alliances. En attestent, par exemple, les résultats du district où les Abeilles sur listes propres arrivent en deuxième position avec 44 conseillers contre 66 pour le RPM.

A la différence du PASJ, l’Urd, locomotive de l’opposition, connait une chute beaucoup moins conséquente avec plus de 1700 conseillers devant la Codem qui en compte 750. Le parti du ministre des Sports connait, par contre, engrange une ascension fulgurante qu’il doit sans doute à une implantation certes discrète, mais beaucoup plus stratégique que spectaculaire. La formation de Hussein Amion Guindo, qui comptait jusque-là quatre centaines d’élus municipaux, confirme son statut de quatrième force politique devant des formations historiques comme l’Umrda, le Cnid, le Mpr ou encore des forces plus spectaculaires qu’efficaces comme les FARE de Modibo Sidibé, Yelema de Moussa Mara, etc.

La hiérarchie est également respectée quant au nombre de présidents de conseil communal, communément appelés maires. Le RPM, parti au pouvoir, en compte officiellement 187, tandis que les états-majors de l’Adema et de l’Urd revendiquent respectivement 141 et une centaine de maires loin devant la Codem avec 39 présidents de conseil communal dans son escarcelle.

Le décor est ainsi planté au détriment des formations les moins nanties qui n’auront pas l’occasion d’imposer une règle de la minorité, d’autant que les nouvelles dispositions du code de collectivité attribuent systématiquement le poste de maire aux têtes des listes ayant décroché la majorité simple à l’issue du scrutin. Quid de la répartition des autres postes de responsabilité au sein des différents bureaux municipaux ? Si le code des collectivités résout la problématique des maires, son silence sur les autres responsabilités peut donner lieu aux combinaisons de nuisance pouvant déboucher sur un isolement des présidents de conseil communal une fois installés, ainsi que sur un blocage fonctionnement des collectivités. Alors question : les combinaisons de blocage seront-elles un remake des minorités de blocage.

La Rédaction

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