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L’Essor N° 17377 du 21/2/2013

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Mali-Union européenne-Pam : Un partenariat triangulaire pour la sécurité alimentaire.
Publié le vendredi 22 fevrier 2013  |  L’Essor


© aBamako.com par A S
Signature de convention entre l`Union Européenne (UE) et le Programme Alimentaire Mondial (PAM).
Bamako, le 21 février 2013 à l`hôtel Salam. Pour lutter contre la faim dans les regions en situation de crise alimentaire au nord du Mali , l`Union Européenne s`est solidarisée avec le Programme Alimentaire Mondial à travers une convention.


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Les trois parties vont mettre en œuvre un ambitieux projet qui se veut une solution immédiate et à long terme au problème de la faim dans les zones exposées à l’insécurité alimentaire

Les partenaires techniques et financiers reprennent progressivement leur assistance à notre pays. Une assistance qui avait été interrompue après le coup d’Etat du 22 mars 2012. L’Union européenne et la France qui sont deux de nos plus gros partenaires ont annoncé la semaine dernière la reprise de leur aide publique au développement.

La signature hier d’un important accord entre le gouvernement à travers le ministère de l’Agriculture, l’Union européenne, le Programme alimentaire mondial (PAM), autour du projet de résilience intitulé « Solution immédiates et à long terme au problème de la faim dans les zones du Mali exposées à l’insécurité alimentaire », témoigne de cette dynamique.

Le document de convention marquant le lancement de cet important projet a été paraphé hier à l’hôtel Salam par le secrétaire général du ministère de l’Agriculture, Mamadou M’Baré Coulibaly, le chef de la délégation de l’Union européenne, Richard Zink, et le représentant du Programme alimentaire mondial (PAM) au Mali, Zlatan Milisic.

La cérémonie s’est déroulée en présence de plusieurs autres personnalités dont le président du Haut conseil des collectivités, Oumarou Ag Mohamed Ibrahim Haïdara, et de représentants du corps diplomatique et des organisations internationales, de responsables d’Ong et d’organisations évoluant dans le domaine de la lutte contre l’insécurité alimentaire.

Le montant de la convention s’élève à près de 10 milliards de Fcfa (9,8 milliards plus précisément). Ce fonds va donc financer le projet intitulé « Solutions immédiates et à long terme au problème de la faim dans les zones du Mali exposées à l’insécurité alimentaire » dont le but essentiel est de lutter contre la faim en renforçant les capacités de production des régions de Kayes, Mopti, Ségou, Koulikoro et Sikasso. Il s’agira ainsi de créer et de réhabiliter les moyens de subsistance essentiels dans la plupart des communes vulnérables afin de renforcer les capacités des communautés rurales. Le projet vise également la dissémination des informations nécessaires aux différentes parties prenantes dans le domaine de la sécurité alimentaire. Il intervient à un moment où notre pays traverse une grave crise avec diverses répercussions économiques et sociales. Ce projet se veut donc un soutien aux ménages exposés à l’insécurité alimentaire.

Ainsi, dans le cadre de la stratégie pays 2013-2017 du Programme alimentaire mondial, il aidera le ministère de l’Agriculture à accroitre la capacité des intervenants clés afin de prévenir, de se préparer et de répondre aux crises de sécurité alimentaire et assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle de nos compatriotes à long terme. En outre, les interventions de renforcement de la résilience contribueront à la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement.



COMME UN SPARADRAP. Dans son intervention, le chef de la délégation de l’Union européenne dans notre pays, Richard Zink, expliquera que le projet s’articule autour de deux phases. « La première phase agit comme un sparadrap qui tend à limiter les dégâts au sein des populations sur le très court terme. Et la seconde phase vise à rendre aux populations leurs moyens de production qui les aideront à résister aux crises futures. Mais ceci est de loin insuffisant et il nous faut trouver une solution sur le long terme qui permette de créer une économie forte pouvant assurer le bien-être de la population malienne. Cette solution, elle doit venir du Mali qui doit impérativement créer un environnement permettant aux population les plus pauvres de trouver leur place et de manger tous les jour à leur faim », a développé le diplomate.

De son point de vue, le problème de la faim dans notre pays, n’est pas simplement un problème climatique lié à la sècheresse mais aussi et surtout un problème de pauvreté. Il est donc très important de se poser les bonnes questions qui nous permettrons d’aider cette partie de la population à sortir de la pauvreté, a analysé Richard Zink.

« C’est consciente de l’importance de la sécurité alimentaire dans la lutte contre la pauvreté et pour le bien-être des populations et surtout pour la stabilité du Mali, que l’Union européenne n’a jamais arrêté son appui aux populations souffrant de cette situation et a annoncé la reprise de sa coopération avec le Mali. Dans ce cadre, nous allons appuyer le gouvernement dans la mise en place de système de prévention et de gestion des crises alimentaires », a-t-il promis en réitérant l’engagement de l’Union européenne à accompagner notre pays pendant cette période difficile.

Pour le représentant du Programme alimentaire mondial, Zlatan Milisic, ce projet s’intègre parfaitement dans l’approche prise par l’Alliance globale pour l’initiative résilience (AGIR), en partenariat avec les pays ouest-africains et leurs partenaires internationaux afin de lutter contre la faim et la malnutrition en renforçant les résiliences des populations les plus vulnérables.

Il a relevé que notre pays est confronté à une crise humanitaire avec près de 240 000 déplacés internes, engendrant un accès restreint aux populations affectées et des besoins d’assistance alimentaire prolongée. Et cela malgré que la campagne agricole 2012 soit considérée comme bonne. « A ce jour, le PAM estime que près de 2 millions de personnes sont à risque d’insécurité alimentaire. Le changement climatique est aussi en train de fragiliser davantage la capacité de l’écosystème à soutenir les moyens de subsistance. Tandis que nous sauvons des vies et luttons contre la malnutrition à travers le pays, l’immense tâche de renforcement des moyens de subsistance pour prévenir de telles situations de se reproduire et d’atténuer l’impact des crises, doit se poursuivre parallèlement aux interventions l’urgence », a insisté le spécialiste.

Le secrétaire général du ministère de l’Agriculture, Mamadou M’Baré Coulibaly, a au nom du gouvernement remercié l’Union européenne et le Programme alimentaire mondial pour l’octroi de cet important appui financier en faveur des populations vulnérables de notre pays. Il a rappelé les difficultés alimentaires que le Mali vit depuis la mauvaise campagne agricole de 2011 et les mesures prises par le gouvernement pour faire face à la situation.

« Nous sommes très heureux que les interventions planifiés par le PAM bénéficient de l’appui financier de l’UE pour la sécurisation de l’accès à la nourriture des communautés les plus vulnérables et le renforcement durable de la capacité de résistance aux chocs des communautés. Nous sommes convaincus que la signature de la présente convention permettra d’améliorer la capacité de prévention, de planification préalable et d’intervention des communes vulnérables en cas de crise influent sur leur sécurité alimentaire », a-t-il indiqué.

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