Seulement, il aura fallu qu’un sénateur français et Le Drian se trahissent sur l’appartenance de Kidal à la seule et indivisible République du Mali, que ceux qui s’en prenaient à notre président, ouvrent leurs yeux ?
Pour le sénateur français et Le Drian, ministre de la Défense de la France, il y aurait deux Mali, la vraie raison de la présence française à Kidal, fermant les portes à la République. Lorsque notre pays a tenté de soumettre la capitale de sa 8e région à l’autorité nationale, l’armée française a fait son boulot. Et le reste, sa radio, celle téléguidée depuis l’Elysée, la RFI, en a fait ses choux gras, annonçant en boucle la raclée à nous, infliger par le MNLA.
RFI, c’est le coran, c’est la bible aux yeux de millions de maliens. Malheureusement. Le sachant, les autorités françaises utilisent ce medium, chaque fois, qu’elles ont besoin de faire du mal aux autorités au plus haut niveau de la République, et ce n’est pas pour rien, que cette radio, parle désormais en langue dioula, la dernière des redoutables stratégies de communication.
Si tout le monde ne comprend pas français, le dioula lui, est le dialecte de prédilection dans les pays ciblés. Le Mali, la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Sénégal, le Burkina, d’où elle émet d’ailleurs, le Niger.
Au tout début du mandat, sachant la position du président Keïta sur la situation de Kidal, les autorités françaises, sont vite montées au créneau. Pour un rien ou pour un non, RFI parle aux maliens, ses sujets, ces maliens qui ne réfléchissent plus dès lors que la chose est distillée depuis cette station. Tous les maliens, la majeure partie, ont leurs oreilles collées à leurs transistors, branchés sur Paris.
La fausse affaire soulevée à l’occasion de l’achat de l’aéronef, comme si un avion était au-dessus de la dignité du Mali, même en temps de guerre. Avec sa radio, ‘’l’aiguilleur’’ de la conscience africaine, la France possède son arme, prête à dégainer chaque fois qu’elle sent IBK dans la logique de forcer le retour de Kidal au Mali.
L’arme en question n’est autre que les maliens eux-mêmes, ceux-là qui prennent tout pour argent comptant venant de RFI et qui sortent au vitriol contre le président Keïta, le fragilisant à tous les coups, l’obligeant à reculer la mort dans l’âme.
Mais, voilà, comme l’adage le dit si bien, longue que soit la nuit, le jour viendra. C’est depuis Paris, où les maliens comprenant sans doute un peu sur le tard, que c’est par RFI, que la France déstabilise le pouvoir en place, et maintient sa captivité sur Kidal. Ils sont sortis, en allant protester sous les fenêtres de ladite radio.
Sory de Motti
Source: La Nouvelle Patrie