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Séminaire à Paris sur les nouveaux enjeux de lutte contre le terrorisme en Afrique
Publié le mardi 29 novembre 2016  |  securite.gouv.ml
Séminaire
© aBamako.com par Androuicha
Séminaire de lancement du Projet Construire une Paix durable au Mali
Bamako, le 06 octobre 2016 au Grand Hôtel. La Coalition Nationale des Organisations de la Société Civile pour la Paix et la Lutte contre la Prolifération des Armes Légères (CONASCIPAL) a, en partenariat avec l`Institut Suédois de Recherche de la Paix (SIPRI) ouvert un séminaire dit de lancement du Projet: Construire une Paix durable au Mali: Contributions de la société civile aux politiques de sécurité des populations.
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Les 21 et 22 novembre 2016 s’est tenu, à Paris, le séminaire de haut niveau relatif à la lutte contre le terrorisme, à l’invitation de M. Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur de la France.
Il a réuni les ministres de l’Intérieur, directeurs généraux de la police nationale et de la gendarmerie nationale, ou-leurs représentants et leurs experts, des onze États suivants : Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Guinée, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal, Tchad et Togo, ainsi que ceux de la France.
Cette rencontre s’est inscrite dans le prolongement du Sommet de l’Élysée pour la Paix et la Sécurité en Afrique, qui avait réuni à Paris, en décembre 2013, les chefs d’État et de gouvernement de plus de 40 pays. Ce séminaire a permis de traiter des sujets de terrorisme et de radicalisation qui seront également abordés lors du Sommet Afrique-France des chefs d’État et de gouvernement qui se tiendra à Bamako, en janvier 2017.
* * *
Confrontés à une menace terroriste d’une nature et d’une ampleur sans précédent en France et en Afrique, les ministres de l’Intérieur ont exprimé leur détermination à poursuivre une coopération resserrée avec l’ensemble des acteurs de la sécurité et de la société civile afin de prévenir et de détecter, à un stade précoce, la radicalisation. Ils se sont engagés, à cet égard, à renforcer le dialogue pour ne pas permettre aux terroristes d’instiller la haine, la peur et la division au sein de leurs sociétés. Ils ont souligné le besoin de renforcer encore davantage la coopération opérationnelle entre leurs services, ainsi qu’avec les services des partenaires pertinents.
Soucieux de renforcer leur capacité à détecter et prévenir les mouvements d’individus représentant une menace pour la sécurité de leurs citoyens, ils sont convenus de mettre en œuvre des opérations coordonnées et simultanées de surveillance des frontières et de contrôles sur certains trajets ciblés.
Ils ont appelé à une action collective accrue contre les réseaux de trafiquants, notamment de traite des êtres humains, de trafics de migrants, et de trafic de drogue, afin d’assécher la source de financement du terrorisme que représentent ces trafics.
Les ministres de l’Intérieur ont ainsi décidé de :
Mettre en œuvre toutes les mesures utiles visant au partage du renseignement sur les différentes formes de la menace, et notamment les combattants étrangers terroristes, à la connaissance de leurs déplacements et des soutiens dont ils bénéficient où qu’ils se situent et, ainsi, être en mesure d’améliorer l’efficacité du combat commun contre ces

phénomènes. A cette fin, ils ont rappelé leur détermination à utiliser pleinement les ressources d’Interpol et, dans les limites de leurs champs de compétence, d’Europol et d’ Eurojust.
Promouvoir toutes les initiatives visant à renforcer la coopération avec leurs partenaires, États d’origine et de transit et, si possible, avec les États de destination des combattants étrangers terroristes, dans la continuité de leur politique intérieure. Les actions et politiques, sur le plan extérieur, devront être systématiquement en adéquation avec les politiques et actions sur le plan intérieur.
Soutenir les coopérations transfrontalières de sécurité appuyées par des unités dédiées au contrôle des flux et à l’intervention, avec pour objectif de mieux faire face à la menace terroriste dans la région sur le modèle des projets d’appui au G5 Sahel « GAR-SI » (Groupe d’Action Rapide de Surveillance et d’Intervention), et d’équipe commune d’investigation au Niger, soutenus par la Commission européenne.
Encourager leurs États à se doter d’outils adéquats en matière d’analyse, d’anticipation et de renseignement et de s’appuyer sur l’Observatoire Régional d’Alerte et d’Analyse Stratégique établi à Abidjan (Côte d’Ivoire).
Harmoniser les dispositifs juridiques et légaux et de partager les expériences et bonnes pratiques en matière de politique de sécurité.
Développer, pour lutter contre la propagande terroriste, et toucher le public jeune, particulièrement exposé à l’endoctrinement, des messages positifs, ciblés et facilement accessibles aptes à contrer cette propagande.
Lutter contre l’industrie de faux documents, en généralisant les capacités d’identification biométrique, et en homogénéisant les documents d’identité au niveau régional et continental.
Soutenir la mise en œuvre du programme d’action et de lutte contre le terrorisme présenté par la direction de la coopération internationale du ministère de l’Intérieur qui favorisera la mise en place d’un cursus de formation de niveau stratégique à destination des hauts responsables ainsi que la mise en place d’actions de formation des experts des États concernés.
Soutenir l’ensemble des initiatives régionales africaines et euro-africaines de coopération en matière de lutte contre le terrorisme, telles que celles déployées dans le cadre du G5 Sahel et celles émanant des conclusions du séminaire régional des forces de gendarmerie euro¬africaines de Nouakchott du 30 mai 2016.
A l’issue de ce séminaire, les parties ont affirmé la nécessité d’intensifier les efforts pour prévenir et lutter contre le terrorisme et la radicalisation violente. Elles se sont engagées à suivre et mesurer périodiquement les progrès réalisés.
A Paris, le 22 novembre 2016

A noter que le Ministre Salif Traoré était accompagné à ce séminaire de Paris du Directeur Général de la Police Nationale, le Contrôleur Général Moussa AG infahi, du Directeur Général de la Gendarmerie, le Colonel Major Satigui dit Moro Sidibé, du Directeur des Renseignements Généraux et de la Surveillance du Territoire, le Contrôleur Général Soumaila Touré et du chef de service des opérations et de l’ emploi à la Direction Générale de la Gendarmerie, le colonel Amadou Camara
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