Cette satisfaction est portée à la connaissance des hommes de media lors d’une conférence de presse, organisée le samedi 26 novembre, à la Maison de la Presse. Elle était animée par le Secrétaire général du RPM, Me Baber Gano, assisté de plusieurs membres du parti dont le président Bocar Téréta. Si l’analyse des résultats des communales du 20 novembre a quasiment dominé les débats, d’autres questions de la nation, non des moindres, ont été abordées. La synthèse !
Les conférenciers ont déclaré que l’organisation des communales a été une réussite. « Comme tous les acteurs acquis à l’expression libre de la volonté de nos communautés, le Rassemblement pour le Mali (RPM) se réjouit de la tenue des communales qui marque une étape importante pour l’ancrage de notre démocratie à la base », estiment-ils.
Ils ont bien apprécié leurs tenues effectives dans 640 communes, une traduction, selon eux, de la volonté non seulement des populations mais de l’Etat de ne pas céder face aux défis et aux exigences de la démocratie.
A cet effet, le Rassemblement pour le Mali (RPM) a salué et félicité le gouvernement pour la parfaite réussite de ces élections communales. « Elles ont été, pour nous, organisées de manière professionnelle, transparente et crédible. Et c’est le lieu de rendre un vibrant hommage à notre camarade, le ministre de l’Administration territoriale et à toute son équipe ».
Sur la participation du RPM aux communales
Pour les communales de dimanche dernier, le RPM était en lice dans 682 communes sur 377 listes propres et sur 305 listes d’alliance avec 29 partis politiques.
Si l’ambition du parti pour ces élections de proximité était d’avoir 5000 conseillers et 350 maires, les conférenciers reconnaissent que cet objectif n’a pas été atteint. Cependant, le RPM se félicite et se réjouit de ses résultats engrangés : 2.582 conseillers et 201 maires.
D’après les conférenciers, ces résultats dénotent, sans conteste, de leur ancrage au sein de la société malienne, « ils dénotent aussi, contrairement à la propagande, de l’estime des Maliens pour notre parti. Ils dénotent enfin, contrairement à beaucoup, de la très nette avancée sur le terrain de notre parti ». Ils estiment que le RPM a progressé en termes de conseillers mais n’a pu relever le défi à Ténenkou et en Commune IV.
Le RPM, première force politique du Mali ?
Aux dernières consultations communales organisées en 2009 (scrutin du 26 avril), le Rassemblement pour le Mali avait remporté 949 conseillers sur l’ensemble du territoire pour une poignée de maires (moins d’une vingtaine au total) et se tenait à la troisième place. À l’issue du scrutin du 20 novembre, le tiercé de tête des dernières communales connaît un bouleversement. « De troisième, le RPM prend la tête avec 2.582 conseillers et 2001 maires et devient la première force communale du pays. Contrairement à 2009 où le RPM ne gérait aucune municipalité importante à l’image de Bamako, aux termes de cette élection, notre parti va gérer 200 municipalités dont trois communes à Bamako et 4 capitales régionales : Kayes, Ségou, Tombouctou, Gao. C’est donc une victoire » se félicitent les conférenciers. Le RPM refuse d’accepter, comme le veulent ses détracteurs, d’être défait dans ses fiefs, notamment en commune IV. De même qu’il ne reconnaît pas que la base de Téréta soit Ténenkou mais la Commune V.
En ce qui concerne le cas spécifique de Goundam, les conférenciers réfutent la thèse de la défaite du RPM que l’on attribue au ministre Mahamane Baby. Ils considèrent que la liste conduite par Oumou Sall Seck a remporté les communales non pas face au seul RPM, mais face à toutes les formations politiques, majorité et opposition, y compris l’Adema, l’URD et l’APR.