4 milliards 3 millions 232 mille 205 francs CFA, c’est le montant du marché conclu il y a quelques semaines entre le gouvernement et le groupement d’entreprise GME Bamako LIHTING, pour la fourniture et l’installation d’équipements d’éclairage public intelligent par télégestion à Bamako. Ainsi en a décidé le Conseil des ministres du 29 septembre dernier.Le marché en question entre dans le cadre des préparatifs du sommet Afrique-France et s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la vision Bamako horizon 2030, qui porte sur l’éclairage public intelligent avec télégestion à travers l’illumination et l’éclairage des avenues de l’UA et de la CEDEAO, la Tour d’Afrique, du PontFahd et du Pont des martyrs, précise le communiqué. Voilà qui est bien dit. Seulement, nous estimons que c’est un gâchis que d’investir une somme aussi importante dans un projet dont la durée de vie reste incertaine. On se souvient qu’en 2010, ATT avait initié un projet de ce genre à la faveur des festivités du 50èmeanniversaire de l’indépendance de notre pays. La suite, on la connait. Tout simplement pour dire que le projet manque de pertinence. Mieux, que ce soit les avenues de l’UA et de la CEDEAO, de la Tour d’Afrique, des ponts Fahd et martyrs, il faut dire aujourd’hui que la ville de Bamako est au-dessus de la moyenne en termes d’éclairage public.C’est aussi drôle d’entendre que le projet en cours va contribuer au rehaussement du niveau de la sécurité dans la ville de Bamako. Monsieur le ministre des finances, vous n’êtes pas sans savoir que les attaques se font même en plein jour à Bamako. Ce n’est donc pas le fameux éclairage public qui va dissuader les bandits et autres délinquants. Mais bon ! Ça se comprend : on doit coûte que coûte justifier les dépenses liées à l’organisation du sommet. Sinon 4 milliards de FCFA, ça peut faire beaucoup dans l’équipement des FAMA. C’est d’ailleurs le seul besoin qui vaille actuellement. Quand vont-ils comprendre cela ?