Le comité syndical de l’Agence malienne de presse et de publicité a tenu le lundi 28 novembre 2016 une assemblée générale extraordinaire. Au cours de cette rencontre, le secrétaire générale du comité syndicale, Souleymane Bobo Tounkara a annoncé la suspension du mot d’ordre de grève prévu pour les 28 et 29 novembre 2016. Cette suspension intervient après les travaux de la commission de conciliation mise en place par le ministre du Travail et de la fonction publique, chargé des relations avec les Institutions.
Pour parvenir à un accord après le préavis de grève déposé par le comité syndical de l’AMAP, le ministre en charge du Travail a mis en place une commission de conciliation présidé par Souleymane Drabo. Cette commission a tenu ces travaux dans la salle de conférence du ministère de l’Economie Numérique et de la Communication le jeudi et vendredi dernier. Après des échanges, les parties ont conclu ce qui suivent : l’arrêt total des travaux de réhabilitation du bâtiment ; l’annulation de la décision du Premier ministre affectant ledit bâtiment à la CEDEAO et la cession définitive du bâtiment à travers un titre de propriété à l’AMAP. Ces trois points ont été résumés par les parties en une seule revendication à savoir : le retrait de la décision du Premier ministre affectant ledit bâtiment à la CEDEAO.
A cet effet, le syndicat a demandé que la Direction de l’AMAP écrive une lettre au département de tutelle pour l’informer du contenu de la correspondance de la Direction de l’Urbanisme l’invitant à libérer les lieux. Cependant les parties ont convenu de créer un cadre de concertation composé des représentants des départements techniquement concernés, de la commission de conciliation et du comité syndical. Cet engagement des parties a donc amené le comité syndical de l’AMAP à suspendre son mot d’ordre de grève prévu pour les 28 et 29 novembre 2016. Le secrétaire général du comité, Souleymane Bobo Tounkara s’est dit satisfait par le travail abattu par la commission de conciliation. « Nos conciliateurs ont fait un travail remarquable, ils nous ont satisfait sur toute la ligne, ils ont bien défendu le dossier.
Ce qui nous satisfait le plus c’est les conciliateurs désignés par le ministère de l’Economie Numérique. Ils ont tous unanimement dit que la cohabitation entre l’AMAP et un service de sécurité n’était pas possible. Nos trois points de revendications ont été soutenus par la commission du ministère du Travail. Maintenant accepté et exécuter c’est deux choses différentes, nous allons restés vigilants, mobilisés pour que l’exécution suive. C’est cela qui est important pour nous. Nous ne doutons pas que la primature va revoir sa position», a-t-il indiqué. Pour rappel, le comité syndical de l’AMAP avait déposé un préavis de grève le 10 novembre 2016 pour protester contre la décision de la primature d’affecter le bâtiment central de l’AMAP au service du système d’alerte précoce de la CEDEAO.