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Dans la perspective de son procès, le branle-bas de combat des partisans d’Amadou Aya Sanogo
Publié le mercredi 30 novembre 2016  |  Le Reporter
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© Autre presse par DR
Le capitaine putschiste Amadou Haya Sanogo
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À quelques heures de la comparution du putschiste Amadou Aya Sanogo et de ses acolytes à la barre de la Cour d’assises à Sikasso, après trois ans derrière les barreaux, le Mouvement patriotique du 22 mars (Mp22), Clubs Amadou Aya Sanogo et le Collectif d’avocats de défense de Amadou Aya Sanogo et ses compagnons d’armes ont organisé une conférence de presse conjointe à l’intention de l’opinion publique. L’objectif de cette conférence de presse était d’informer l’opinion publique nationale et internationale de la tenue du procès tant attendu. C’était à la Maison de la presse, le samedi 26 novembre 2016.

Dès l’entame de ses propos liminaires, le président du Mouvement patriotique du 22 mars (Mp22), Pélliniama Sylla, a expliqué qu’à quelques heures de l’ouverture du procès d’Amadou Aya Sanogo et certains de ses compagnons à Sikasso, il est important de faire la dernière mise au point avec les partisans. Ce procès tant attendu par les Maliens, qui est donc prévu pour ce 30 novembre 2016 à Sikasso, est une étape importante du combat du MP22.

Avant d’ajouter que le Mali tout entier attend impatiemment ce fameux procès, qui est celui des tombeurs du Général Amadou Toumani Touré, les tombeurs d’une certaine démocratie de petite bourgeoise. Selon M. Sylla, le procès des membres du Cnrdre se tient dans un contexte particulier, celui de la détention provisoire prolongée au-delà des limites légales pour la plupart d’entre eux.

«Pour le régime, il faut coûte que coûte démarrer cet impossible procès ou libérer les détenus rebelles au risque de déplaire au FDR et à ses sponsors français. On aura compris que les manifestations «organisées» par les familles des victimes supposées sont en fait l’œuvre d’une certaine France impérialiste et de ses valets locaux», a-t-il expliqué.

Cependant, pour l’un des avocats du collectif d’avocats de défense d’Amadou Aya Sanogo, Me Tièssolo Konaré, «Nous, les avocats du Général Amadou Aya Sanogo et ses compagnons d’armes sommes confiants pour la tenue de ce procès à Sikasso. Notre client est prêt à s’expliquer à la barre sans équivoque devant les trois juges professionnels et les quatre accesseurs de la cour. Peut-on juger décemment les militaires patriotes et faire l’impasse sur le procès de ceux qui ont préparé les attaques perpétrées contre l’Ortm, l’aéroport international de Bamako Sénou et la garnison de Kati à partir de l’ambassade d’une puissance impérialiste occidentale décadente, ennemie jurée de l’indépendance de notre pays, de sa prospérité et de sa dignité ?»

Pour Me Tièssolo Konaré, quand le bandit de grand chemin s’habille en uniforme de policier, c’est la tranquillité, voire la sécurité de l’honnête citoyen qui est en jeu. Et d’ajouter : «quand l’ennemi se pare de la toge de l’allié, il faut être averti pour ne pas tomber dans le piège, pour ne pas se faire prendre par la corde qu’il semble vous tendre charitablement comme un baiser de Judas. Ceux qui ont tué se promènent librement en ville. Nous sommes prêts pour un procès sans appel avec une sentence inéquivoque».

Quant à Me Mariam Diawara du collectif de la défense d’Amadou Aya Sanogo, «la justice devient de plus en plus une justice de bourreaux, car les soi-disant victimes se transforment en juges pour juger». Avant de dire que «même si on est au Gondwana, on ne doit pas violer les textes de la justice pour se venger. Nous nous rendrons à Sikasso pour montrer aux juges que la loi a été violée, en organisant ce procès précité de notre client. Nous nous battrons pour le report», a-t-elle martelé.

De son côté, le président du Club Amadou Aya Sanogo a lancé un vibrant appel à tous les Maliens, particulièrement les jeunes et les femmes, à se rendre dès ce 29 novembre 2016 à Sikasso pour montrer leurs indéfectibles attachements aux membres du Cnrdre.
Il faut signaler la présence de la présidente des femmes des militaires de la garnison de Kati à cette conférence de presse, Mme Ouattara Nana Kadidia, et celle du président du Mouvement «Trop c’est trop», M. Ibrahim Maïga, qui arborait ceci : «Général Amadou Aya Sanogo, la justice divine est impartiale et nous y passerons tous».

Notons que toutes ces personnes ont tour à tour exprimé leur soutien aux membres du Cnrdre. Tout en demandant un procès équitable entre les bérets rouges et le Cnrdre. Il faut aussi rappeler que les avocats de la défense d’Amadou Aya Sanogo et ses acolytes sont au nombre de 15 nationaux et plusieurs viendront d’ailleurs.

Ousmane DIAKITE/Stagiaire
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