Le comité d’orientation du projet d’appui aux communes urbaines du Mali a tenu le lundi 28 novembre 2016, à l’hôtel Azalaï Salam, sa 11ème session ordinaire. La cérémonie d’ouverture était par le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, Ousmane Koné, en présence du représentant de la Banque mondiale, Paul Noumba Um, et de la directrice de la coopération suisse, Beatrice Meyer.
Mis en place sur une initiative du gouvernement et appuyé par la Banque mondiale et la coopération suisse, le projet d’appui aux communes urbaines du Mali concrétise deux points forts de la volonté politique des plus hautes autorités. Il s’agit de l’amélioration du cadre de vie dans les villes et le transfert des ressources aux collectivités territoriales décentralisées.
Pour le département en charge de l’Habitat et de l’Urbanisme, il s’agit d’une démarche d’anticipation de transfert des ressources pour la mise en œuvre de la politique nationale de la ville et du document cadre de politique de décentralisation adopté par le gouvernement. Ces deux politiques mises en ensemble permettront de faire face à une urbanisation sauvage découlant d’une part de la ruée des populations vers le centre urbain, entraînant l’apparition des quartiers spontanés et des bidonvilles et d’autre part, du développement disproportionné de la ville de Bamako par rapport aux villes secondaires. C’est dans ce contexte que le projet pour sa mise en œuvre dispose de trois organes, à savoir le comité d’orientation, le comité technique de suivi et la cellule de coordination.
Selon le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, Ousmane Koné, le projet d’appui aux communes urbaines vise à appuyer le renforcement des capacités institutionnelles des communes urbaines et contribuer à l’amélioration des services d’infrastructures dans les communes. Il a indiqué que la mise en œuvre du projet, couvrant initialement les villes de Bamako, Kayes, Sikasso, Koutiala, Ségou, Mopti et Tombouctou, a intégré à la suite de sa restructuration intervenue cette année, 7 nouvelles villes. Il s’agit de Kita, Koulikoro, Bougouni, Pla, Niono, Bandiagara et Gao.
Le ministre Ousmane Koné a fait savoir que le but de la présente session est la planification au titre de l’année 2017 des activités du projet dont le plan annuel de travail 2017 repose sur la capitalisation des recommandations issues de la revue à mi-parcours du projet effectué en juin 2015. Globalement, à l’en croire, le plan annuel de travail proposé retrace pour chacune des 5 composantes du projet les activités nécessaires à sa mise en œuvre, et détermine également le coût estimé correspondant. Il dira que le coup global des activités ainsi inscrites est estimé à 11 milliards 983 millions 420 mille Fcfa, soit 10 milliards 440 million 720 mille Fcfa au compte de la Banque mondiale, et 1 milliard 542 millions 700 mille Fcfa au compte de la coopération suisse.
Aux dires toujours du ministre de l’Habita et de l’Urbanisme, le rôle du projet est entre autres de mettre en place un mécanisme de gestion des communes bénéficiaires en créant une synergie d’action avec les services techniques déconcentrés, notamment le renforcement des capacités des services desdites communes ; la désignation des points focaux au niveau des différentes directions régionales qui assistent les maires dans la mise en œuvre des actions liées au projet.
Le représentant de la Banque mondiale, Paul Noumba Um, a souligné que le projet d’appui aux communes urbaines couvre un secteur important dans le mouvement de décentralisation au Mali. Selon lui, pour éviter un devenir permanent de paupérisation des communes urbaines, il est important qu’elles soient dotées des capacités leur permettant de répondre aux aspirations de populations qui y vivent en termes des services publics, d’infrastructures et d’activités économiques.
Aux dires du représentant de la Banque mondiale, la performance du projet est plus ou moins mitigée. C’est pourquoi, il a profité de l’occasion pour demander aux uns et aux autres d’assumer pleinement leurs responsabilités pour permettre à ce que le projet puisse atteindre ses objectifs.
Pour sa part, la directrice de la coopération suisse, Beatrice Meyer, a encouragé le comité d’orientation à renforcer encore le rythme de mise en œuvre du projet et d’améliorer sa performance. Avant de souhaiter que la gestion du projet soit davantage axée sur le résultat.