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Mali : ouverture mercredi du procès du putschiste Amadou Haya Sanogo (AVANT-PAPIER)
Publié le mercredi 30 novembre 2016  |  Xinhua
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© Getty Images
Le capitaine Amadou Haya Sanogo
Le chef de l’ex-junte malienne, le capitaine Amadou Haya Sanogo
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Amadou Haya Sanogo, auteur du putsch du 22 mars 2012, qui a plongé le Mali dans une crise institutionnelle et sécuritaire profonde, revient au-devant de la scène à la faveur de son procès qui s'ouvre ce mercredi à Sikasso (380 km au sud de Bamako).

Le capitaine Sanogo est devenu général à la fin de la transition en 2013 et seize de ses compagnons d'armes sont accusés d'enlèvement de personnes, assassinat et complicité d'assassinat d'une vingtaine des bérets rouges (commandos parachutistes) arrêtés après leur tentative de contre coup d'Etat et dont les corps ont été retrouvés dans un charnier à Diago (cercle de Kati) en décembre 2013.

Ces militaires proches de l'ancien président Amadou Toumani Touré qui venait d'être renversé, avaient été arrêtés tout juste après leur tentative de reprendre le pouvoir aux bérets verts dirigés par le capitaine Amadou Haya Sanogo.

Après la découverte des corps ensevelis dans deux charniers, vingt-deux militaires, dont le général Amadou Haya Sanogo, sont inculpés pour enlèvement de personnes, assassinat et complicité d'assassinat.

Lors d'une conférence de presse, les avocats du général Sanogo ont assuré que leur client est "prêt pour son procès et veut dire sa part de vérité".

Pour autant, la défense plaidera dans un premier temps pour le report du procès. Les conseils de l'ex-putschiste mettent en avant ce qu'ils considèrent comme de multiples violations de la loi.

Mais, pour le procureur de la République près la Cour d'appel de Bamako, Mamadou Lamine Coulibaly, intervenant à la télévision nationale, toutes les dispositions juridiques légales sont prises pour la réussite de ce procès.

Il a promis "un procès juste et équitable répondant aux exigences des droits dus aux parties".

"Toutes les formalités légales étant observées, nous pouvons dire avec certitude que toutes les conditions sont réunies pour la tenue de cette cour d'assises", a-t-il insisté.

Ce procès alimente toutes les conversations dans les services et les débats sur les radios de proximité entre les partisans et les adversaires du jeune officier putschiste.

Les familles des disparus, comme une grande partie de l'opinion nationale, espèrent que la vérité éclatera à Sikasso et qu'elles sauront enfin comment les soldats se sont retrouvés dans ces charniers.

"Justice doit leur être rendue pour qu'ils puissent enfin reposer en paix", a souhaité l'épouse de l'un des militaires tués.
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