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Nouvelles mesures sécuritaires : Bamako sous haute surveillance
Publié le mercredi 30 novembre 2016  |  L’Essor
Attaque
© aBamako.com par Momo
Attaque contre la mission militaire de l`UE à Bamako
Des bandits armés ont attaqué la mission militaire de l`UE à Bamako, le Lundi 21 Mars 2016
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Dans la Cité des Trois caïmans, les policiers lourdement armés font désormais partie du décor. En faction aux carrefours ou en patrouille, ils veillent au grain et sont prêts à intervenir

Le grand banditisme a pris du galon à Bamako et ses alentours. L’attaque spectaculaire d’un client devant Ecobank, en pleine journée, en a rajouté à l’anxiété des habitants de la capitale, non habitués à cette forme de braquage plutôt courante dans d’autres métropoles. Pour rassurer les populations, le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le général Salif Traoré, a engagé des mesures de renforcement sans précédent de l’action des forces de sécurité. Les résultats restent encore contrastés, mais la montée en puissance du dispositif est très marquée sur le terrain.
D’ordinaire, il n’y a que les agents de la circulation routière sur les artères principales de la capitale. Mais depuis quelques semaines, on aperçoit des éléments de la Brigade anti criminalité (BAC) et du Groupement mobile de sécurité (GMS), lourdement armés, pour parer à toute éventualité.
Dans la Cité des Trois caïmans, les policiers lourdement armés font désormais partie du décor. Presque tous les points stratégiques de la ville, comme le Monument de l’indépendance ou encore le carrefour du Grand hôtel, sont protégés depuis cette attaque à l’arme lourde et en plein jour devant une grande banque.
En plus des centaines de policiers de la BAC, il y a les piquets d’intervention de la Garde nationale et de la Gendarmerie, pour protéger des secteurs à fortes densités de populations. Tous ces agents sont surtout prêts pour réagir en cas de besoin.
Dans notre capitale, jamais, les forces de sécurité n’ont été aussi visibles sur le terrain. C’est d’ailleurs l’un des objectifs recherchés : être vu pour rassurer d’une part ; et dissuader les forces du mal, d’autre part. «Dissuasifs et répressifs, les policiers contraignent par leur simple présence tout bandit à réfléchir par deux fois avant de passer à l’acte», précise-t-on dans l’entourage du général Salif Traoré.
« C’est rassurant », reconnait cet usager. «La sécurité, ce n’est pas seulement arrêter les délinquants, c’est aussi faire en sorte que la population se sente véritablement en sécurité dans son environnement quotidien», estime Seydou Bakayoko, rencontré au rond-point du Grand hôtel. S’il salue l’engagement des forces de l’ordre, cet habitant de la commune III regrette tout de même cette situation d’insécurité.
A l’affût du moindre mouvement suspect, le sergent A.T explique : «On est prêt à pourchasser tout fauteur de trouble ».
Quelques kilomètres plus loin, au Monument de l’indépendance, d’autres policiers armés et vêtus de gilet pare-balles veillent. Pas de véhicule, à notre passage (Ndlr, vendredi 25 novembre dernier), mais des motos.
Amadou Samaké, 37 ans, un habitué du coin, accueille ce nouveau dispositif avec enthousiasme. « Depuis qu’ils sont là, on se sent en sécurité », affirme le jeune homme, encore marqué par l’attaque d’Ecobank au cours de laquelle un jeune homme a été grièvement blessé et dépouillé de plusieurs millions de nos francs, sans que les policiers postés à quelques 50 mètres puissent intervenir. « Touchons du bois ! Mais, partout où ce scénario se reproduira, les agents, désormais bien armés, pourront intervenir », estime M. Samaké.

Jusqu’à nouvel ordre. Le nouveau dispositif ne comporte pas que des agents en faction. Des éléments de la BAC patrouillent à travers la capitale. Ils assurent, eux aussi, des missions de surveillance et de protection des personnes et de leurs biens contre les bandits de tout acabit. Quoi de plus rassurant!
« Les rondes ont été densifiées, les contrôles sont renforcés, particulièrement au niveau des hôtels et des carrefours. Les patrouilles diurnes et nocturnes sont permanentes partout à travers la ville de Bamako. Il y a aussi un centre de vidéo surveillance qui couvre le District», énumère le commissaire principal Bakoun Kanté, conseiller technique, chargé des opérations au ministère de la Sécurité et de la Protection civile.
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