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Fusillade à l’université des lettres et sciences humaines de Bamako : Les raisons d’une hallucinante dérive estudiantine
Publié le mercredi 30 novembre 2016  |  Delta News
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© Autre presse par DR
Université de Bamako ( Mali )
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Des coups de feu échangés entre étudiants sur la colline du savoir de Bamako a fait plusieurs blessés. Les comités AEEM de la faculté des sciences juridiques politiques et celui de la faculté du droit public sont mis en cause. L’argent généré par le rang serait le motif premier de cette hallucinante dérive estudiantine de l’après-midi du lundi 28 novembre 2016.

L’école malienne s’assombrit de jour en jour. La mauvaise qualité du système ne suffit plus pour expliquer la descente en enfer de notre école. Fusils, machettes, lance pierres, gourdins…, désormais les armes mortelles font partie du décor de l’espace universitaire malien. Conséquence, attaques armées par ci, combats aux machettes par là ; bref, une catégorie d’étudiants maliens s’appellent désormais GANGSTER. Ils n’hésitent plus à dégainer pour un oui ou un non.



Le lundi 28 novembre 2016, l’ex FLASH aujourd’hui appelée Université des lettres et sciences humaines de Bamako a vécu un après-midi dantesque.

En effet dans cette faculté, un conflit d’intérêt entre comité AEEM de l’université de Bamako s’est terminé en fusillade. Le bilan est de plusieurs blessés, trois graves dont une femme de ménage, fort heureusement frôlée par une balle au niveau du sein droit. Sa vie aujourd’hui n’est pas en danger, même si elle est encore aux soins aux urgences de l’hôpital Gabriel Touré.

Alors, pour parler de la fusillade d’hier. Elle a été occasionnée par un conflit d’intérêt entre comité AEEM de l’université des lettres et sciences humaines ; celui de la faculté des sciences juridiques politiques et enfin le comité AEEM de la faculté du droit public. Ici, les deux derniers comités se battaient pour avoir leur part dans le juteux marché des « rangs d’inscription » à l’université des lettres et sciences humaines. Oui, il s’agit bien du juteux marché des « rangs d’inscription » pour l’année universitaire 2016 – 2017. Ce rang est si précieux que pour avoir une bonne place, l’étudiant doit débourser entre 2500 et 5000f CFA.

Ce business est une idée du comité AEEM de l’université des lettres et sciences humaines parce que c’est là que l’affluence est énorme au moment où les deux autres facultés peinent à réunir le quota à eux fixé.

Finalement, se sentant écartés de la gestion de cette cagnotte générée par la vente de la place au rang, les comités AEEM de la faculté des sciences juridiques politiques et celui de la faculté du droit public ont demandé à leurs camarades de l’université des lettres et sciences humaines de les intéresser. Ceux-ci ont dit non. Il n’en fallait pas plus pour que des membres du bureau AEEM de la faculté des sciences juridiques politiques et celui de la faculté du droit public rassemblent fusils et machettes pour une opération commando dans l’enceinte de l’université des lettres et sciences humaines du Mali. D’après un proche du comité AEEM de la faculté des sciences juridiques politiques, il s’agissait de récupérer de forcer leur part de marché.

La suite est connue. Coups de feu, attaques à la machette et bagarres s’en sont suivis. Le bilan est de plusieurs blessés dont trois graves.

Pour le moment, la police a procédé à des interpellations et l’enquête continue.

Des professeurs de ces différentes facultés se demandent s’il n’est pas mieux qu’on leur accorde l’autorisation de porter des armes ; car c’est aussi leur vie qui est en danger.

Seybou KEITA



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