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Le RHDP et le difficile apprentissage de la démocratie.
Publié le mercredi 30 novembre 2016  |  Autre presse
Rencontre
© aBamako.com par momo
Rencontre entre la direction de campagne du RHDP-Mali et ses militants
Bamako, le 24 octobre 2015 la direction de campagne du RHDP-Mali a rencontré ses militants a l’hôtel Radisson
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La création du RHDP a suscité beaucoup d’espoir pour de nombreux ivoiriens en général et ceux nostalgiques de l’idéologie houphouétiste en particulier, dans la mesure où toutes les tendances de la grande famille des houphouétistes (RDR, PDCI, UDPCI, UPCI, etc.) nés de l’éclatement de l’ex-parti unique d’alors : PDCI RDA, s’y retrouvent. D’ailleurs les élections de 2010 ont montré que le RHDP représentait plus de 60% de notre électorat, c’est donc l’éléphant de l’arène politique ivoirienne. Ce qui nous a permis d’avoir des résultats politiques significatifs : l’accession du Président Alassane Dramane Ouattara à la magistrature suprême en 2010 et sa réélection en 2015 avec des taux de participation de plus de 60%. Ce qui était inhabituel en Côte d’Ivoire. On peut noter fièrement les acquis économiques incontestables : l’affluence des investisseurs et les projets de grandes envergures qui se multiplient, traduisant l’espoir et l’assurance de la part des milieux d’affaires en l’endroit de nos dirigeants. D’autant plus que notre organisation politique, le RHDP, a décidé de faire la promotion des cadres talentueux qui pour la plupart ont eu des brillantes carrières dans des institutions internationales. Tout cela a permis de susciter un fort engouement et l’adhésion d’une grande partie de notre jeunesse et surtout des jeunes cadres ivoiriens de la diaspora.
Mais après six années de gestion du pouvoir et malgré les acquis notables sur les plans économique et social, et au regard des derniers développements de l’actualité nationale en raison des élections législatives, nous ne pouvons pas nous empêcher de formuler une série d’interrogations qui nous paraissent essentielles :
Quelle politique réelle pour la promotion de la jeunesse du RHDP, des jeunes cadres qui sont pourtant l’avenir de notre importante organisation politique si enviée et qui continue de faire école en Afrique ?
Quel exemple de culture de la démocratie en interne enseigne t- on aux jeunes générations et mieux encore, quelle image de promotion de la démocratie une organisation politique d’une telle envergure montre t- elle aux yeux du monde, surtout que notre objectif est de faire de notre pays, un pays émergent à l’horizon 2020 ?
Au regard du mode de désignation de nos représentants à des élections d’une telle importance, alors que nous savons comment cela se passe ailleurs dans les démocraties occidentales, comment notre organisation politique peut-elle faire preuve d’un tel déni de démocratie en son sein, et laisser tous ces jeunes cadres dévoués, que nous avons nous mêmes séduits, aller rejoindre probablement l’opposition ?
Un tel foisonnement de candidature à des élections n’est-il pas un signe de vitalité pour notre organisation politique qu’il faut plutôt capitaliser au lieu de brimer ou de sanctionner?
Le RHDP n’a-t-il pas les moyens humains, matériels et logistiques ainsi que le courage d’organiser des primaires dans chacune de ses coordinations régionales pour favoriser une saine compétition entre les cadres de la même région afin que le gagnant soit le candidat représentatif des aspirations des populations locales ?
Les échéances électorales de 2020 sont pour bientôt, nos adversaires s’organisent activement sur le terrain, rien qu’à voir le nombre de candidats qu’ils présentent aux législatives pour s’en convaincre, le RHDP peut-il se permettre de créer une scission en son sein ? Peut-il se mettre à dos sa base en protégeant des intérêts individuels et égoïstes de certains cadres qui ne sont que l’ombre d’eux-mêmes dans leur propre région ?
Où en est-on avec non le cumul des postes ? Une telle organisation politique avec autant de jeunes cadres compétents et dévoués, ne devrait- elle pas équilibrer les choses de la façon que si un cadre est nommé à un poste donné, alors il ne doit plus prétendre à d’autres postes électifs par exemple ? En appliquant un tel principe, dans une région donnée, ne pourrions- nous pas faire la promotion de plusieurs cadres au lieu d’avoir une seule personne qui cumule tous le postes ?
Nous pensons que le RHDP est un instrument politique si précieux qu’il faut préserver à tout prix, surtout que l’enjeu est de conserver le pouvoir, nous pensons que nous avons besoin de toutes nos militantes et nos militants pour atteindre cet objectif. C’est pourquoi, nous suggérons à la haute direction de notre organisation de mettre en place une commission qui va réfléchir sur les modalités d’organisation de primaires dans nos différentes coordinations, mais aussi de privilégier le dialogue avec tous ces jeunes cadres dévoués pour la cause du RHDP dans leurs circonscriptions respectives et qui les motive à briguer des postes électifs. Nous pensons que c’est de cette manière que nous pourrons maintenir l’union sacrée dont nous aurons certainement fort besoin pour les échéances à venir.
ADAMA Kouamé,
Membre du Bureau politique et Délégué général du PDCI RDA au Mali
Président de la coordination RHDP au Mali

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