Battu par le Rassemblement pour le Mali (RPM), le maire sortant et non moins président intérimaire du PDES, Sadou Diallo, refuse de reconnaître sa défaite et appelle à un soulèvement à Gao.
Le très sulfureux ex maire de Gao, Sadou Diallo, est un businessman qui a toujours mis son intérêt personnel au-dessus de l’intérêt de la vaillante population de Gao. A cause de son business, il est toujours absent de la Cité des Askia.
C’est ce qui a sans doute poussé la population de Gao, lors des communales du 20 novembre 2016, à briser le «Mythe Sadou» dont la liste a été devancée par celle du RPM. Un mythe qui ne cesse d'être déconstruit de 2012 à nos jours.
En effet, l'homme a essuyé de nombreuses critiques, y compris dans les rangs de ses amis. Ses prises de position, parfois ambiguës, ne sont pas non plus de nature à l'aider. Il a même proféré des menaces contre l'Etat au soir des municipales quand il avait appris que le RPM passait devant.
Et pourtant, les premiers résultats qui ont été communiqués et dans lesquels se reconnaît Sadou sont tellement serrés qu'il aurait dû adopter une posture plus modeste.
Visiblement, son problème c’est d’avoir été battu dans une localité qu’il considère comme son «fief électoral» par le Parti présidentiel ! Et pourquoi le RPM refuserait-il sa défaite à Gao alors qu’elle l’a reconnue dans les autres localités où ses listes ont été réellement vaincues ?
En effet, Kalfa Sanogo a battu le RPM à Sikasso sans que personne ne crie au scandale. A Goundam, la liste indépendante «Oumou Sall Seck» l’a également emporté sur l’alliance RPM et l'URD. A Koulikoro, la liste URD (opposition) a battu celle du RPM.
A Koro, le PDES a battu tous les partis de la mouvance présidentielle réunis, à l'exception de la CODEM hors course pour avoir été disqualifiée mais dont c'est la base. L'URD a battu le RPM à Ténenkou d’où est originaire le président du RPM, Bocari Tréta. Malgré ses ambitions, le RPM n'a pas réussi à gagner toutes les mairies de Bamako.
En tous cas, les déclarations incendiaires de Sadou, appelant au soulèvement populaire à Gao s’il ne passe pas, ne sont pas lucides et dignes du responsable d’une grande chapelle politique comme le PDES. Elles desservent au contraire Sadou, un perdant qui refuse de reconnaitre sa défaite !