Mercredi 30 novembre 2016. Le procès des auteurs du coup d’Etat de 2012 est ouvert à Sikasso ville. Sanogo et certains compagnons sont appelés à répondre à certains chefs d’accusation au sujet de l’assassinat des bérets rouges.
La ville, sous haute surveillance, a accueilli du monde. Tous présents pour être témoin de ce procès historique. Les échos depuis le Kénédougou affirment la présence du capitaine devenu général, Sanogo, et compagnons dans la salle d’audience. Après quelques heures, une nouvelle tombe. Les avocats de la défense sollicitent le report de 48 heures. C’est accepté et la reprise est programmée pour le vendredi.
A y regarder ce dossier si sensible de près, Sanogo a été trahi par ceux-là mêmes qui passaient tout le long de leurs temps à ses côtés à Kati pendant la période du coup d’Etat. Politiques, militaires, société civile… où sont-ils aujourd’hui ?
Ils s’éloignent du général par peur d’être cités dans ses bavures. Ils occupent de grands postes de responsabilité dans l’administration malienne, dans les ambassades et aussi les organismes internationaux. Ils n’ont pas été du tout reconnaissants envers le putschiste alors que leurs postes du haut sommet de l’Etat au dernier planton de la République, ils les doivent au Général.
Aujourd’hui, Aya est appelé à se défendre seul avec ses avocats et quelques hommes fidèles qui ont d’ailleurs constitué un club en son honneur. En un mot, ils l’ont tous trahi.
Boubacar Yalkoué
Source: Le Pays