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Communales 2016 : Les responsables de ADP-MALIBA dénoncent et menacent « Nous sommes prêts à affronter le Chef de l’Etat s’il va à l’encontre de la République »
Publié le mercredi 30 novembre 2016  |  Le Pays
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© aBamako.com par Momo
Atelier d` information et de formation des parlementaires maliens sur les instruments internationaux et régionaux pour éliminer les violences faites aux femmes et aux filles.
Bamako, le 12 décembre 2014. Honorable Amadou THIAM a présidé la cérémonie d` ouverture de l`Atelier d` information et de formation des parlementaires maliens sur les instruments internationaux et régionaux et le cadre législatif national pour éliminer les violences faites aux femmes et aux filles, qui se tiendra du 12 au 13 décembre.
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L’Alliance Démocratique pour la Paix (ADP-Maliba) a organisé, hier mardi 29 novembre, une conférence de presse, à son siège, pour se prononcer sur la tenue des élections communales du 20 novembre dernier. Ladite conférence était animée principalement par le Secrétaire général du parti, Sory Ibrahima Traoré, en présence de son Secrétaire politique, Cheick Oumar Diallo et de la secrétaire en charge des Maliens de la diaspora, Koné Fatoumata Bomou.




D’emblée, le conférencier a déploré le fait que les élections ne se sont pas déroulées sur toute l’étendue du territoire nationale. Pis, dit-il, le scrutin a baigné, dans certaines localités, dans une atmosphère de violence, marquée par l’attaque de convois de nos forces armées, les enlèvements de certains candidats et la destruction de matériel électoral. Il a mis l’occasion à profit pour condamner énergiquement ces violences et présenter ses condoléances attristées aux victimes civiles et militaires de ces attaques barbares et injustifiées.
Il ajoutera que dans la majorité des circonscriptions électorales, les opérations de vote ont été entachées d’irrégularités criardes, notamment les modifications des procès-verbaux, la non transmission des urnes aux autorités compétentes dans les délais impartis ou encore le refus de certains présidents de bureau de laisser les délégués accéder aux bureaux de vote, « l’irrégularité la plus grave aura certainement été la circulation de bulletins de vote pré-remplis le jour du scrutin et l’achat de conscience non déguisé dans l’ensemble des circonscriptions électorales », a-t-il martelé.
Selon lui, sur le plan de la mobilisation populaire, le peuple malien a démontré, une fois de plus, son désaveu du système politique actuel à travers un taux d’abstention que les partis politiques ont tenté de masquer par l’achat massif de consciences des électeurs.
Et de poursuivre que ces pratiques, qui tuent la démocratie à petit feu, n’ont permis de dépasser, dans la capitale notamment, le taux de 29% de participation.
A l’entendre, c’est dans ce contexte antidémocratique de pagaille généralisée et de corruption massive des électeurs que l’ADP-Maliba a présenté des listes dans 187 des 703 communes du pays, « face à la puissance des moyens financiers et étatiques, notre parti a obtenu l’élection de plus de 200 conseillers communaux, dont une dizaine de maires », a-t-il précisé.
Evoquant l’organisation du scrutin, il dira que cette élection communale a été la plus catastrophique de l’histoire de notre pays. A ses dires, les communales 2016 sont assimilables à un concours national de fraude électorale, « avec ces élections, le Mali court le risque de vivre une crise postélectorale. Ce scénario peut être très gros de risques pour notre pays. Cet acte peut être assimilé à de la haute trahison, car, c’est l’argent du contribuable qui a été utilisé pour organiser cette mascarade », a renchéri le conférencier.
Par rapport à la détermination des responsables du parti à aller au bout de leur combat pour la bonne gouvernance, le Secrétaire général de l’ADP-Maliba est formel « nous ne sommes pas sous pression, nous avons choisi l’option d’être des acteurs du changement. Nous sommes prêts à affronter le Chef de l’Etat s’il va à l’encontre de la République ».
Il convient de noter qu’au cours de cette conférence de presse, les responsables du parti ont formulé entre autres recommandations, la démission du gouvernement suite à son incapacité à organiser des élections transparentes et compte tenu des risques que cela fait courir sur la paix et la stabilité de notre pays, la refondation du système électoral avec la création d’une autorité véritablement indépendante, chargée d’organiser les élections.
Mama PAGA
Source: Le Pays
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