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Affaire Amadou Aya Sanogo : Me Mamadou Konaté ou le ridicule inachevé
Publié le mercredi 30 novembre 2016  |  Le Pays
Conférence
© aBamako.com par Momo
Conférence de presse de L`avocat Me Mamadou Konate sur l’Affaire Birama Touré
Bamako, le 04 mars 2016 L`avocat du dossier Me Mamadou Konate et le président du comité de soutien Kassim Traoré étaient devant la presse
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Me Konaté, Je suis citoyenne malienne, démocrate et républicaine, profondément attachée au débat contradictoire, raison pour laquelle je me permets de vous répondre.




A la lecture de votre interview dans L’Indépendant je suis tout simplement écœurée et franchement Me Konaté, je croyais que vous assumez tout ce que vous faites, mais je dois reconnaître m’être trompée sur vous.
Me comment osez venir vous répandre dans les colonnes de “L’Indépendant” pour nous bassiner avec vos sermons à 3 francs 2 sous ? Prenez-vous les Maliens pour des moutons de Panurge ou pensez-vous que nous sommes tous frappés d’amnésie générale ?
Me, nous vous avons vu ramper ventre à terre derrière l’empereur de Kati et ses associés ; nous vous avons vu défendre becs et ongles le coup d’Etat le plus débile de l’Histoire et aujourd’hui vous osez vous pointer devant nous pour parler de droit, de nation, de patriotisme.
Mon Dieu Me Konaté !!! Non, je ne rêve pas… je me pince la cuisse et je constate que je suis bel et bien éveillée et je suis dégoutée, car je vous pensais plus téméraire.
Me Konaté ou le ridicule inachevé !!! Faut-il que la coterie soit à bout d’argument pour vous réfugier derrière une argutie aussi pathétique de grand bâtisseur de la nation malienne ?
Non Me, je ne rêve pas et les Maliens (en tout cas ceux qui ont su rester dignes et qui n’ont pas fricoté avec la junte) ne se laisseront pas duper par votre plaidoyer pro domo. Ils ne sont pas devenus amnésiques pour oublier que vous êtes (étiez) bel et bien l’avocat de la junte et le conseil de l’empereur de Kati.
Quand je vous vois raconter votre amour pour le Mali et votre sens du respect des droits de l’homme, j’ai envie de déglutir.
Comment osez-vous vous apitoyer sur le sort de Dioncounda alors que ce sont vos clients qui ont cautionné cette monstruosité et pis encore ont fait des pieds et des mains pour faire sortir de prison les responsables de la barbarie ?
Me Konaté, vous qui pensez être une sommité du barreau, que dites-vous de la libération sous caution des 3 membres de la Copam malgré le refus formel et l’appel interjeté par le procureur Sombé Théra ?
N’est-il pas vrai qu’en matière de droit, quand un dossier est devant le juge d’instruction, en cas de demande de mise en liberté provisoire de l’inculpé, l’avis du procureur est obligatoirement requis ?
Ce dernier peut être d’accord ou s’opposer à cette demande ; cependant, dans l’un ou l’autre cas, si le juge d’instruction prenait une décision contraire, le procureur peut faire appel de son ordonnance.
S’il s’agit d’une ordonnance de liberté provisoire, l’appel du procureur suspend l’exécution de l’ordonnance, autrement dit, l’élargissement de l’inculpé jusqu’à décision de la chambre d’accusation qui est la juridiction d’appel du juge d’instruction.
En conclusion, les inculpés en question devaient garder prison le temps de la tenue d’un nouveau procès devant la Cour d’appel. Là on est dans le domaine du pur droit et je vous saurai gré d’apporter la contradiction si ce que je dis est faux.
Me Konaté, il est évident que vos attentes n’aient pas été comblées et que le vent n’a pas tourné dans les sens que vous espériez, raison pour laquelle pour vous essayer de vous justifier dans cette interview ! Ou bien comme d’aucuns le disent, êtes-vous en train de régler un compte personnel avec Me Tapo qui est votre ennemi mortel ?
Toujours est-il que vous êtes vraiment ridicule, comme tous ceux qui se sont vautrés dans le déshonneur de la collaboration.
Mais n’oubliez pas une chose Me, les Maliens sont fins observateurs et ils ont la rancune tenace.
Non Me, nous n’oublierons pas au moment opportun de pointer du doigt tous ceux qui se sont érigés en boussole pour montrer les chemins de l’enfer à Sanogo et causé ainsi la désintégration de notre pays le Mali que vous semblez défendre aujourd’hui.
Me Konaté, c’est bien de votre part prôner le contexte purement du droit et de conseiller aux Maliens de raisonner uniquement et exclusivement sur la base du droit.
C’est bien de nous renvoyer à la Loi fondamentale de 1992 et nous ne revendiquons que cela, Dieu merci, depuis ce maudit 21 mars 2012.
Mais éclairez 6 mois Me, l’article 121 de cette Constitution que vous dites défendre ne dit-il pas que : “Tout putsch ou coup d’Etat est un crime imprescriptible contre le peuple malien ….”
Vous la sommité du barreau malien n’avez-vous pas donc bien compris le sens de cet article ou l’avez-vous simplement occulté pour des raisons bassement matérielles pour soutenir des putschistes qui de surcroît ont par leur coup d’Etat débile ont :
1. Provoquer la partition du Pays (quoique vous disiez, un drapeau étranger n’a jamais flotté sur 1 cm du territoire national sous le magistère du président Touré
2. Piller des milliards et détruit des biens de l’Etat
3. Entraîner la tuerie (sous le couvert d’une tentative de contre coup d’Etat) des bérets rouges, la seule unité d’élite de notre pays parce qu’ils ont tout simplement refusé de cautionner cette ânerie
4. Entraîner la chute de l’économie malienne avec son corollaire des milliers de nos compatriotes au chômage et certains qui meurent de faim.
Je pourrai citer des dizaines de dommages de ce coup d’Etat à 1 mois des élections présidentielles contre un président démocratiquement élu qui n’était pas candidat auxdites élections.
Non mon cher Me, je n’accepte pas votre implication personnelle et individuelle pour une sortie de crise, car vous aviez choisi votre camp.
Quand vous souhaitez la création d’un cadre juridique qui permettra la tenue d’élections libres et transparentes, je ne peux m’empêcher de sourire malgré la gravité de la situation. A moins que vous n’ayez déjà négocié avec vos amis du CNRDRE la présidence de ce truc machin chose…
Pour votre gouverne Me Konaté, M. Daba Diawara, dans son projet de Comité d’appui aux réformes institutionnelles (Cari), propose ceci à dans le cadre des élections :
Réaménagement de la Cour constitutionnelle : le Rôle et les pouvoirs en matière électorale
• Un rôle exclusif du juge du contentieux de l’élection du président de la République, des députés et des sénateurs
• Des règles de procédure garantissant le respect des droits de la défense
• Des pouvoirs d’investigation accrus
• Un rallongement des délais d’instruction des dossiers
Donc votre proposition de mettre en place un nouvel organe de gestion des élections n’a pas lieu d’être, car le pays est économiquement sur cale grâce à vos amis-clients et ne saurait prendre en charge des dépenses inutiles.
Me Konaté, ce coup d’Etat a au moins permis de faire une sélection naturelle au sein de la classe politique et de la société civile et désormais la différence est bien faite entre les bons et ceux qui sont du côté obscur de la force.
Ayez au moins le courage de vos actes et assumez-vous ; vous avez décidé d’être avec la junte alors restez-y car l’Assemblée nationale dont vous connaissez bien les rouages de fonctionnement a voté la loi d’amnistie pour vos clients et leurs associés.
Mais sachez aussi qu’aucune loi ne peut être au-dessus de la Constitution malienne et un jour viendra Me Inch Allah.
Restez avec vos amis, car vous avez déjà perdu toute crédibilité à moins d’avoir une veste à plusieurs faces ou d’être une girouette.
Valéry Giscard d’Estaing a dit ceci à propos des gens comme vous :
Etre dans le vent c’est avoir un destin de feuille morte et moi je vous dis :
Ce ne sont pas les girouettes qui tournent Me, c’est le vent…
Le vent a tourné et vous l’avez bien compris et vous voulez vous rachetez en demandant le vote de la résolution par l’ONU pour le déploiement des troupes au Mali.
Une question à 1000 balles Vieux, pourquoi n’a tu pas conseillé à tes amis-clients de demander l’envoi des troupes au Mali depuis le sommet de Dakar en bon conseil que tu es ?
Pourquoi mon cher Me ???
En prêtant serment, vous vous êtes engagé solennellement à défendre et respecter les principes essentiels de la profession d’avocat.
Ce serment vous engage durant toute votre vie professionnelle à l’acceptation sans réserves des règles juridiques et morales qui constituent le socle de la déontologie de votre profession.
L’un de ces codes déontologiques vous interdit de défendre 2 camps à la fois. Un peu de moralité Me, restez l’avocat de la junte… Je vous en conjure et le Mali n’a nullement besoin de vous.
Kadidia Mody Cissé
Source : Indicateur du Renouveau du 22 Juin 2012
Source: Le Pays
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