Mercredi 30 novembre s’est ouvert le procès du général Amadou Sanogo, chef de l'ex-junte, à Sikasso dans le sud du Mali. Il est, avec 16 autres co-accusés, poursuivi pour « enlèvement, assassinat et complicité d’assassinat » dans l'affaire dite des militaires bérets rouges retrouvés en 2013 dans un charnier, près de Bamako. Le procès est suspendu jusqu'à vendredi. Mais d’ores et déjà Amadou Sanogo est la « vedette ». Reportage.
On voit d’abord son costume marron clair, une chemise blanche et sa cravate. Ensuite, on constate qu’il a minci. Mais le pas est plutôt assuré, le regard dans un premier temps affiche un sourire forcé. Mais il devient glacial lorsque le président de la cour lui demande de se présenter : « Je m’appelle Amadou Sanogo, je suis général de corps d’armée et ancien chef d’Etat du Mali », tonne t-il. Une partie du public applaudit.
Le procureur de la République bondit : « Vous n’êtes pas ici en tant que général, l’arrêt de renvoi ne le mentionne pas. » Première passe d’armes de ce procès. Peu avant, assis, le chef de l’ex-junte a en main un stylo. Il chuchote à l’oreille d’un autre accusé, un ancien ministre de la Défense. Ensuite, il reconnait et échange quelques mots avec son ex-numéro 2 Amadou Konaré, qu’il n’a pas revu depuis près de 3 ans.
Incontestablement, Amadou Sanogo est la vedette du début du procès. On ne sait pas s’il va le rester, lorsque vendredi prochain 2 décembre on rentrera dans le vif du sujet.
A la fin de l’audience, une femme veuve (son mari fait partie des assassinés), refuse de croiser le regard du général Amadou Sanogo. « Lui est bien vivant, moi, je veux savoir ce qu... suite de l'article sur RFI