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Affaire « bérets rouges » à Sikasso : L’avocat général au Capitaine Sanogo, « Vous n’êtes pas ici en tant que général, vous êtes un citoyen malien et vous avez commis des crimes »
Publié le jeudi 1 decembre 2016  |  Le Républicain
Procès
© Autre presse
Procès de Amadou Haya Sanogo et ses co-accusés à Sikasso
Bamako, le 30 novembre 2016 Ouverture du Procès de Amadou Haya Sanogo et ses co-accusés à Sikasso
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C’est dans une salle Lamissa Bengaly de Sikasso à moitié pleine que s’est ouvert le procès de l’ex chef de la junte, Amadou Haya Sanogo, de l’ancien ministre de la défense et des anciens combattants, Yamoussa Camara, de l’ancien chef d’Etat major général des armées, Ibrahima Dahirou Dembélé et 15 autres personnes accusées d’« enlèvement de personne, assassinat et complicité d’assassinat ».

Par Le Républicain - 1 Déc 20162332
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Les photos temoignant l'ouverture du procès de Amadou Haya Sanogo à Sikasso
Crédit photos: Ministère de la Justice Garde des Sceaux et des droits de l'Homme.
C’est dans une salle Lamissa Bengaly de Sikasso à moitié pleine que s’est ouvert le procès de l’ex chef de la junte, Amadou Haya Sanogo, de l’ancien ministre de la défense et des anciens combattants, Yamoussa Camara, de l’ancien chef d’Etat major général des armées, Ibrahima Dahirou Dembélé et 15 autres personnes accusées d’« enlèvement de personne, assassinat et complicité d’assassinat ». A peine ouvert, le jugement a été suspendu par le président de la cour, Mahamadou Berthé jusqu’au vendredi 2 novembre 2016. La demande de suspension de séance a été faite par les avocats de la défense pour pouvoir « communiquer avec leurs clients ». Ce procès s’annonce houleux eu égard de chaudes empoignades entre les avocats des deux parties d’une part, et entre les avocats de la défense et le ministère public d’autre part.





La présentation des accusés dont celle d’Amadou Haya Sanogo n’est pas passée inaperçue. Ce dernier s’est présenté comme un ancien chef d’Etat et général d’armée provoquant des ovations de la salle. La réaction du président de la cour et du ministère public ne s’est pas attendre. Le président a invité les accusés à faire leur présentation de manière descente, avant de menacer d’évacuer la salle si jamais l’applaudissement, interdit dans le prétoire, se fait sentir. Le représentant du ministère public, Mohamed Maouloud Nazim a fermement désapprouvé la présentation de Amadou Haya Sanogo comme étant un général de l’armée. A l’en croire, Amadou Haya Sanogo n’est pas à la barre comme étant un général d’armée mais plutôt comme un citoyen ordinaire, tout comme les autres. L’Avocat de Amadou Haya Sanogo, Me Cheick Oumar Konaré qui veillait au grain a invité le procureur de respecter la présomption d’innocence. Selon lui, jusqu’à preuve du contraire, son client n’est pas « encore » condamné et le décret de nomination de son client comme général n’est pas encore abrogé.

On note la présence d’avocats étrangers qui se sont constitués pour la partie civile dont Me Assane Dioma Diagne du Sénégal et Me Clémence du barreau Français. Me Yacouba Doumbia de la Côte d’Ivoire est attendu pour être aux côtés de la partie civile.

Quant à Me Mariam Diawara, elle a souligné que l’impréparation de cette assise risque de porter atteinte aux droits. A noter qu’une vingtaine d’avocats défendent les accusés et une dizaine dont trois étrangers assurent la défense de la partie civile.

Aguibou Sogodogo, envoyé spécial à Sikasso

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