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Procès Amadou Haya Sanogo, Dioncounda Traoré aussi à la barre ?
Publié le jeudi 1 decembre 2016  |  Le Républicain
Le
© aBamako.com par A S
Le président Dioncounda Traoré au chevet des blessés de guerre.
Kati,le 14 janvier 2013 à l`hôpital Mouhamar Khadafi.Le président par intérim a rendu visite aux combattants blessés sur le front de konan.
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Dans sa première journée, le procès des 18 militaires, dont l’ex chef de la junte Amadou Haya Sanogo, pour « enlèvement et assassinat », « complicité d’enlèvement et assassinat » et « complicité d’assassinat », a déjà annoncé les couleurs.

Le principal accusé, Amadou Haya Sanogo, aura vite compris que ce procès n’est pas le lieu d’un populisme pour couvrir l’impunité, mais de la vérité et de la justice pour les victimes. Devant une cour d’assises pour de telles accusations, doit on jouer au seigneur de guerre, au Général, à l’ancien chef d’Etat comme a tenté de le faire Amadou Haya Sanogo ? Il sera vite rappelé à l’ordre par le représentant du ministère public: « Vous n’êtes pas ici en tant que général. Dans l’arrêt de renvoi, vous êtes un citoyen malien et vous avez commis des crimes ».



La loi est dure, mais c’est la loi (Dura lex, sed lex). Et nul n’est au dessus de la loi. C’est ainsi que le nom de l’ancien président par intérim Dioncounda Traoré est beaucoup cité dans cette affaire. Et la défense ne démord pas à l’idée de le faire comparaitre en tant que témoin lors de ce procès des militaires pour assassinat des 21 bérets rouges.

Rappelons que c’est lui, Dioncounda Traoré, ancien président de l’Assemblée nationale, assurant l’intérim du président Amadou Toumani Touré démissionnaire, qui a signé les décrets octroyant le grade de général et des avantages financiers extravagants aux putschistes, pendant que le pays tombait, région par région, sous le joug des extrémistes religieux, et que l’Etat et son armée s’écroulaient faute de meilleures conditions de guerre pour les troupes au front. Cette première journée n’est pas loin de donner déjà raison au Directeur exécutif d’Amnesty International, Saloum Traoré, qui indiquait dans Le Républicain du 28 novembre, que « c’est un procès de tous les risques » et que « personne ne sait effectivement qu’est ce qui va être dit et donc nous sommes sur nos gardes. Et nous allons tout faire pour être présent pour constater de visu ce qui va se passer. Nous sommes prêts à continuer à dénoncer si on a encore des choses à dénoncer même dans le déroulement du procès ».

B. Daou
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