Plus de 1470 jeunes diplômés à son compte Donne ‘’souffle’’ à plusieurs milieux de jeunes diplômés Dans le cadre de notre rubrique « homme d’exemple », le Reflet d’Afrique a effectué une visite au siège de BARA MUSSO sis à Lafiabougou en commune IV du district de Bamako. C’était pour nous entretenir avec son Directeur, en la personne de Bourama Doumbia qui, à travers des actes qu’il pose en faveur de la nation est un homme d’exemple et une référence dans ce pays. Pour preuve plus de 1470 jeunes diplômés sans emploi sont embauchés dans son entreprise.
Présentez-vous ?
Je me nomme Bourama Doumbia, je suis né en commune IV du district de Bamako. Je travaille dans le domaine de l’industrie. Bien avant, je vendais des condiments dans ma commune au marché de Lafiabougou et cela a duré dix ans. Par la suite, j’ai essayé de changer et d’améliorer mon système de commerce après cette somme d’expérience, pour apporter ma part de contribution à l’édifice de la nation. C’est ainsi qu’aujourd’hui, je transforme nos produits locaux en produits industriels.
Votre objectif ?
Mon souhait est que le Mali soit parmi les pays les plus industrialisés dans le domaine de l’industrie agro-alimentaire. Que tous les maliens, maliennes de l’intérieur et de l’extérieur tirent profit.
Quels sont vos actes posés pour l’intérêt de la nation ?
Mes actes en faveur des populations ont été de construire en un premier temps quelques usines de transformation afin de réduire le taux de chômage qui ne fait qu’accroître.
Dans mon entreprise, nous avons à peu près 1470 employés maliens (emploi direct) qui sont des jeunes diplômés sans emploi et plusieurs emplois non directs : il s’agit de ceux qui vendent au marché et dans des boutiques d’où la vente élargie des produits Bara Musso de plusieurs natures parmi lesquels on peut citer : gombo, oignon, piment, poivre, poisson en poudre etc. Ainsi, nous parvenons à satisfaire le besoin de chaque malienne et malien.
En ce qui concerne les paysans ou nos parents qui vivent dans des zones reculées, nous avons essayé cette année de leur donner de l’engrais dans l’espoir de fertiliser les espaces agricoles.
Votre mot de la fin, votre appel à l’adresse de la jeunesse malienne.
L’appel que je lance à mes concitoyens « Il faut avoir la queue du lion pour demander l’aide aux gens de le tuer ». La première des choses c’est avoir la confiance en elle-même. Je veux dire aux jeunes de se lever pour travailler car il n’y a pas de sous-métier. Il faut qu’on soit fier de nous même et tout ce qu’on veut entreprendre.
Notre devise doit être « nous les maliens, nous pouvons réussir » car la vie est un combat. Sachons qu’aucun jeune étranger ne peut venir construire notre pays à notre place. Tous les jeunes étrangers que nous voyons chez nous, viennent travailler pour leur propre intérêt. Les jeunes doivent laisser les grins pour travailler, seul le travail paye et libère l’homme.
Je dois être un exemple pour les jeunes et leur dire qu’on peut réussir même sans être à l’école. Avoir l’esprit de créativité pour créer un emploi dans ton pays qui, peut te faire sortir de la pauvreté en te permettant d’aider les autres jeunes concitoyens à faire fi à l’immigration clandestine.
Nous devons être fiers de nous, de notre pays et croire en Dieu. C’est le travail qui a fait sortir les autres pays de la pauvreté. Développons nos technologies, faisons des recherches et dans un avenir meilleur, d’autres jeunes étrangers viendront travailler chez nous.
Fatoumata Labass Touré