Une délégation composée du ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Mamadou Ismaël Konaté, des ambassadeurs des royaumes du Danemark et des Pays-Bas, du conseiller de l’ambassade de Norvège au Mali et de la représentante spéciale adjointe du secrétaire général de l’ONU pour la MINUSMA et coordinatrice résidente du système des Nations unies au Mali, Mme Mbaranga Gasarabwe, a séjourné mardi dernier à Tombouctou pour lancer cinq projets financés par le Fonds fiduciaire des Nations unies pour la paix et la sécurité.
Les visiteurs de marque se sont rendus en divers endroits de la ville, en compagnie des autorités administratives et politiques, des chefs de services techniques régionaux et locaux, des notabilités et du monde scolaire.
Le premier projet d’une valeur de près 360 millions de Fcfa concerne la remise de 5000 kits solaires et 75 lampadaires qui seront distribués à 5000 foyers dans 24 communes des 5 cercles de Tombouctou qui se trouvent en dehors des réseaux de distribution d’électricité. Cette importante donation a été faite grâce au soutien financier du Danemark avec l’aide des ONG partenaires AMADE, AMSS et ARDIL. Ces kits permettront à 30 000 personnes en priorité des familles avec des enfants scolarisés des zones rurales d’étudier après la tombée de la nuit.
Après les mots de remerciements du maire de la ville, Hallé Ousmane, représentant les bénéficiaires, Mme Mbaranga Gasarabwe dira que « ces projets n’apporteront pas seulement un accès à l’électricité à des foyers qui en étaient dépourvus, ils contribuent à améliorer les conditions de vie, de bien-être des familles, à renforcer la cohésion sociale ainsi que la sécurité des personnes et des biens ». Après cette remise de dons, le ministre de la Justice a inauguré le Centre d’accès au droit et à la justice (CADJ) au niveau du Tribunal de grande instance de Tombouctou.
Le CADJ est une réalisation du PNUD visant à l’assistance juridique. Il a été financé par les Pays-Bas pour un montant de plus 21 millions de Fcfa. La délégation a ensuite visité la Maison d’arrêt où elle a lancé 2 autres projets. Le premier, relatif à la sécurisation de cette Maison d’arrêt par le PNUD, est financé par la Norvège à hauteur de 74 millions de Fcfa.
Le second projet, d’un coût de plus de 30 millions de Fcfa, permet la mise en œuvre de la production maraichère, de l’embouche ovine et de la réalisation d’un atelier de menuiserie métallique au sein de la Maison d’arrêt. Ce projet est porté par la MINUSMA et financé par le Fonds fiduciaire de l’ONU pour la paix et la sécurité au Mali, grâce au soutien du Danemark.
Il s’inscrit dans le cadre du renforcement de l’État de droit et contribue à la réinsertion socioprofessionnelle des détenus une fois libérés. Un autre projet pour le renforcement des check-points autour de la ville de Tombouctou a été lancé. Il vise à améliorer la sécurité et faciliter le retour de l’autorité de l’État, des acteurs humanitaires et du développement ainsi que la relance des activités socio-économiques. Ce projet est soutenu par le Fonds fiduciaire et financé par la Norvège pour un montant de plus de 127 millions de Fcfa.
La délégation a annoncé aussi le financement de la réhabilitation de la route de l’aéroport au centre-ville de Tombouctou longue de 4 km par la MINUSMA grâce, au financement du gouvernement danois pour un montant de 1,5 milliard de Fcfa. Ce projet prévoit la réhabilitation, l’installation de lampadaires solaires et de la signalisation routière. Les procédures d’appels d’offre seront lancées très prochainement.
Avant de quitter Tombouctou, la délégation a animé un point de presse à l’aéroport. Au cours des échanges avec les journalistes, le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme Mamadou Ismaël Konaté, a salué les efforts de l’ONU pour la stabilisation de notre pays. Il a expliqué qu’à travers ces projets soutenus par le Fonds fiduciaire, les Nations unies apportent des dividendes de la paix aux populations de Tombouctou.
Signalons que le Fonds fiduciaire pour la paix et la sécurité au Mali est un fonds multi-donateurs qui vise à assister le gouvernement dans ses efforts pour assurer une paix durable, le retour de l’autorité de l’État, de la sécurité et de l’ordre constitutionnel et à soutenir les cruciales interventions humanitaires et d’aide au développement concourant aux efforts à court et à long termes de la communauté internationale pour résoudre la crise au Mali.