esponsables sportifs, culturels, sociologues, de la sécurité, leaders féminins, promoteurs et promotrices d’ONGs de sport, presse et étudiants, ont partagé leurs expériences de vie sur les femmes et les sports, leurs combats et leurs regards sur l’avenir des femmes dans le sport, à l’occasion d’une conférence débat «Les Femmes et les Sports. Quel avenir?», organisée le samedi 26 novembre 2016 au stade Ouezzin Coulibaly par le réseau des Reporters Culturels et Sportifs Francophones du Mali (RCSF).
Par 22 Septembre - 1 Déc 201606
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Responsables sportifs, culturels, sociologues, de la sécurité, leaders féminins, promoteurs et promotrices d’ONGs de sport, presse et étudiants, ont partagé leurs expériences de vie sur les femmes et les sports, leurs combats et leurs regards sur l’avenir des femmes dans le sport, à l’occasion d’une conférence débat «Les Femmes et les Sports. Quel avenir?», organisée le samedi 26 novembre 2016 au stade Ouezzin Coulibaly par le réseau des Reporters Culturels et Sportifs Francophones du Mali (RCSF).
L’objectif de cette conférence, qui a commencé par la minute de silence à la mémoire de la Présidente de l’APDF, Mme Fatoumata Siré Diakité, femme sportive, membre du Comité national olympique et sportif du Mali), était de permettre le croisement de regards entre des femmes engagées, impliquées aux plus hauts niveaux de responsabilité dans le sport, au sein de fédérations, de collectivités… mais également dans des fonctions plus techniques, comme les éducatrices sportives.
La Présidente de la Fédération malienne d’athlétisme, Mme Sangaré Ami Kéita, conférencière principale, a fait l’état des lieux à travers des chiffres. Selon elle, il a a fallu attendre 1997 pour voir une femme dans les instances sportives, notamment le CIO. Il s’agit d’une Américaine.
Elle a évoqué également le cas de Feue Salamatou Maïga «Bébé», qui travaillait dans un groupe de travail du CIO. Une triste réalité pour nos sœurs qui aujourd’hui représentent pourtant un pourcentage élevé au haut niveau sportif. «L’évolution est progressive et le CIO veille sur le principe de l’égalité de sexes.
Des décisions pour plus de responsabilité et d’implication des femmes ont été prises à Paris dans ce sens», expliquera Mme Sangaré Ami Kéita, Professeur d’EPS, Présidente de la FMA, Vice-Présidente du Cnosm, Région II de la CAA, et membre de la Commission Conflits de l’IAAF.
«Des soutiens aux femmes politiques et rurales, on en fait. Mais pas aux femmes sportives…», constatera la conférencière, qui s’interrogera même en demandant si le ministre de tutelle suit la carrière des femmes sportives. Cette solidarité entre les femmes manque beaucoup au Mali, aux dires de Mme Tall Haoua Touré, leader féminin en Commune VI.
Pour atteindre l’objectif, elle demandera l’accompagnement du ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille. Selon elle, on devrait attribuer au sport, un coefficient attrayant dans les écoles. «Au moins un quota dans les orientations de la section sportive, soit au moins 30 % pour les femmes ».
L’ancienne gloire du basket Mme Touré Aïssata Lady, abondant dans le même sens, proposera comme solution la valorisation des coefficients du sport et l’initiation des femmes aux autres disciplines sportives, pas uniquement au basket.
«La cooptation masculine, encore bien présente, et les modalités d’élection, non propices au renouvellement des fonctions dirigeantes dans les organisations sportives, ne favorisent pas l’ascension des femmes dans ce milieu. Les fiches de dispense pour la pratique de l’éducation physique à l’école sont aussi en cause», expliquera-t-elle.
«Le développement du sport est en corrélation avec celui du pays», affirmera l’ancien sélectionneur des Aigles et cadre du Département des Sports Kidian Diallo. Pour ce dernier, faire du sport, c’est s’engager dans le processus international. A ce titre, il faut préconiser autant la promotion du sport de masse que celle du sport d’élite.
D’autres freins ont été relevés, dont la faible médiatisation, notamment dans le handisport féminin, où excelle une certaine Mariam Coulibaly. Face à ce constat, la solution législative s’avère être l’alternative la plus forte pour faire «bouger» les institutions, selon Mme Tall Haoua Touré.
Des initiatives seront lancées bientôt par le Réseau vers les Ministères de tutelle, dont celui de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, notamment avec le déploiement de plans de féminisation de certaines disciplines sportives.
C’est donc un bon début, mais tout le monde s’accorde à dire que le changement de mentalités est encore trop long dans notre pays… La conférence a permis également à Awa Traoré, de l’association «Sport dans ma vie», d’expliquer le bien fondé de son projet.