Dans un entretien à bâton rompu qu’il a accordé à notre envoyé spécial à Sikasso, Me. Moctar Mariko, président de l’Association Malienne des Droits de l’Homme (AMDH) et non moins avocat des parties civiles au procès de Sanogo, se dit préoccupé par la sécurité de ses clients. Selon, notre interlocuteur, les parties civiles n’arrivent plus à fermer les yeux par crainte de se faire agresser. Me. Mariko estime que le département de la justice doit prendre toutes les dispositions pour la sécurisation des parties civiles, qui se sentent en insécurité. Cependant, il salue, le garde des sceaux pour avoir pris en charge le transport des parties civiles de Bamako à Sikasso. En ce qui concerne, la suspension de l’audience, Me Mariko trouve que cette mesure est mitigée. « Je pensais qu’on allait un peu foncer dans le procès, mais malheureusement la défense a utilisé des arguments pour convaincre la Cour » a ajouté Me. Mariko. Bien qu’il soit déçu de la suspension, il salue la mesure de la cour, qui selon lui, donne du crédit du procès. « Beaucoup pensaient qu’on allait systématiquement rejeter tout ce qui viendrait du coté des accusés » a expliqué Me. Mariko.