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Insécurité au Nord : une attaque déjouée à Gao
Publié le jeudi 1 decembre 2016  |  Nouvelle Libération
Attentat
© AFP par DR
Attentat suicide à l’aéroport
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La ville de Gao a vécu mardi, un peu avant 19 heures, la peur et la stupeur. En effet, ce sont de grosses détonations qui ont fait sortir les populations du silence d’un soir normal qui s’annonçait.

Par Nouvelle Libération - 1 Déc 2016057
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La ville de Gao a vécu mardi, un peu avant 19 heures, la peur et la stupeur. En effet, ce sont de grosses détonations qui ont fait sortir les populations du silence d’un soir normal qui s’annonçait. Deux 4X4 aux couleurs des Nations Unies, estampillés UN, apparemment piégés, se dirigeaient vers l’aéroport pour, apprend-on, s’attaquer aux forces Barkhane qui contrôlent ce lieu stratégique de la ville. C’est au niveau du premier check-point, situé au rond-point, à quelques mètres de l’aéroport, que les agents de sécurité se sont rendu compte que quelque chose ne tournait pas rond. Lors du contrôle, les occupants des véhicules ont paniqué et ont fait sauter la bombe blessant deux personnes. Pris de panique, les assaillants du second véhicule l’ont abandonné pour tenter de fuir. Des tirs auraient atteint certains d’entre eux. La ville est en alerte maximum. Il est important de le signaler, au moment de ces événements, se trouvait à Gao le ministre de l’Energie et des Mines, en partance (difficilement) pour Kidal.

Affaire Sanogo : un ancien DG de la SE cité comme témoin



Le procès Amadou Haya Sanogo s’est ouvert hier à Sikasso dans la salle Lamissa Bengaly. Témoins, curieux et autres détenus sont présents dans la capitale du Kénédogou. Parmi eux, un ancien directeur de la Sécurité d’Etat sous le président Amadou Toumani Touré. Il s’agit du Général Hamidou Sissoko dit Man, qui se trouve présentement à Sikasso pour comparaître en tant que témoin dans l’affaire dite des bérets rouges. Il faut rappeler que Man était chef d’état-major particulier du chef de l’Etat au moment du coup d’Etat de 2012, et a été détenu, quelques mois, au Camp I de la gendarmerie. En plus du Général Hamidou Sissoko, il faut rappeler que sont aussi présents à Sikasso, le Général Dahirou Dembélé, le Commandant Mohamed Issa Ouédrago, le Capitaine Ibrahim Boua Koné (fils du Général Lassine Koné).

Manifestation de soutien à Haya

Hier, au démarrage du procès du Général Amadou Haya Sanogo, en plus des curieux venus assister à l’audience, il s’est passé quelque chose auquel il fallait, plus ou moins, s’attendre. Il s’agit de manifestations en soutien au Général Amadou Haya Sanogo. Des jeunes sont sortis, en grand nombre, plus d’une centaine, selon des témoins, avec des pancartes de soutien à l’ex-chef de la junte. Il s’agirait de jeunes du MP22, venus de Bamako, et d’autres manifestants de la ville de Sikasso. Les forces spéciales de la gendarmerie (PIGN), chargées de la sécurisation des lieux, auraient eu du mal à maintenir l’ordre.

Amadou Haya Sanogo à ses gardes : «Je vais beaucoup parler»

Le Capitaine Amadou Haya Sanogo et ses co-accusés comparaissent depuis hier devant la Cour d’Assises à Sikasso, précisément dans la salle Lamissa Bengaly. Un procès attendu par les Maliens et de nombreux observateurs, à commencer par les organisations de la société civile. Ce procès est d’autant plus attendu que certains s’attendent à ce que le principal accusé fasse des déballages et d’autres craignent les propos (peut-être compromettants) qu’il pourrait tenir. Le moins que l’on puisse dire, c’est que les uns et les autres ne seront pas déçus. En tout cas, si l’on en croit aux propos de Sanogo, lui-même, qui a fait des confidences sur place à Sikasso. Il a dit à un de ses proches, qui a eu la chance d’échanger avec lui et que nous avons joint au téléphone, qu’il va «beaucoup parler». Affaire à suivre donc.

Les Sikassois privés d’accréditation

Le paradoxe est tellement saisissant qu’il mérite d’être souligné. Les Sikassois, dont la ville abrite le fameux procès du chef de l’ex-junte militaire, n’ont pas le droit d’assister à cet événement inédit qui se passe sur leurs terres. En effet, ils sont, aujourd’hui, et le disent à qui veut l’attendre, privés d’accréditation pour pouvoir accéder à la salle. Il a été exigé aux Sikassois de venir retirer le précieux sésame jusqu’à Bamako. Aucun moyen de se procurer une accréditation sur place.

Les détenus mieux traités que les gardes

Le Général Sanogo et ses co-accusés sont présentement à Sikasso. Leur procès s’est ouvert hier. L’ancien chef de l’ex-junte, comme on pouvait s’y attendre, vit dans des conditions dignes d’un président en mission à Sikasso. Il est logé au pied-à-terre du Gouvernorat de région. Les Colonels Yamoussa Camara, Blonkoro Samaké, le Lieutenant Soïba Diarra et le Capitaine Christophe Dembélé logent aussi au Gouvernorat. Le Général Dahirou Dembélé, le Commandant Mohamed Issa Ouedrago (celui-là même qui est sorti, en premier, à la télé pour dénoncer le coup de force des bérets rouges), le Capitaine Ibrahim Boua Koné (fils du Général Lassine Koné), eux, logent dans des logements des Travaux publics. Les logements de la CMDT abritent les Capitaines Amadou Konaré, Issa Tangara et les sous-lieutenants Lassana Sangaré, Cheickna Siby, l’Adjudant-chef Mamadou Koné et l’élève-commissaire Siméon Kéïta. Le paradoxe, qu’il faut relever ici, est que pendant que ces détenus logent dans des conditions décentes, les gardes chargés de veiller sur eux dorment, presque, à la pleine étoile.
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