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Mali: l’aéroport de Gao impraticable suite à l’ attentat jihadiste (ONU) (2ELEAD)
Publié le vendredi 2 decembre 2016  |  AFP
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© AFP
Soldats français et maliens contrôlent l`aéroport de Gao, bastion islamiste
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L'aéroport de Gao, principale ville du nord du Mali, est impraticable pour une durée indéterminée à la suite de l'attentat suicide jihadiste qui l'a visé mardi soir, provoquant d'"importants dégâts", a annoncé jeudi la Mission de l'ONU au Mali (Minusma).

Par ailleurs, des affrontements entre combattants affiliés à des groupes armés signataires de l'accord de paix ont fait au moins un mort jeudi au sud de Gao, près de la frontière avec le Niger, a-t-on appris de sources concordantes.

La Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA, ex-rébellion à dominante touareg) a affirmé qu'une de ses positions "dans le Gourma, entre Tessit et Intillit", avait été attaquée jeudi matin "par des éléments de la Plateforme" (coalition de groupes armés pro-gouvernementaux, NDLR), se soldant par un mort dans ses rangs, d'importants dégâts et plusieurs prisonniers.

Dans un communiqué publié dans la nuit de jeudi à vendredi, l'ex-rébellion "condamne énergiquement cette agression inacceptable", soulignant qu'elle intervient au moment où l'ensemble des signataires de l'accord de paix tentent d'en "faire appliquer les derniers arrangements sécuritaires", notamment l'organisation de "patrouilles mixtes" armée/Plateforme/CMA.

De premières informations fournies par un élu et une source de sécurité étrangère dans la région faisaient état d'un bilan de deux morts dans ces affrontements.

Cet élu n'était pas en mesure d'affirmer catégoriquement à quelle formation armée appartenaient les protagonistes mais les a qualifiés de "très proches de la CMA ou du Groupe d'autodéfense touareg Imghad et alliés (Gatia, pro-gouvernemental)", évoquant un possible différend lié au contrôle des routes du trafic de drogue.

- Groupe de Belmokhtar -

Par ailleurs, le groupe Al-Mourabitoune du jihadiste algérien Mokhtar Belmokhtar, qui avait déjà revendiqué l'attentat contre l'aéroport de Gao mardi soir, a précisé qu'il avait été commis par quatre hommes, dans un communiqué cité jeudi soir par l'agence mauritanienne Al-Akhbar.

Le communiqué semble indiquer que les quatre assaillants, identifiés par un prénom suivi de l'adjectif "al-Ansari", désignant un jihadiste autochtone, ont péri dans l'opération contre l'aéroport, rappelant qu'il s'agit d'un des sites les plus importants et les plus sécurisés des forces étrangères au Mali.

Auparavant, la Minusma avait précisé dans un communiqué que deux véhicules au total avaient été impliqués dans cette attaque.

L'un de ces véhicules, "chargé d'explosifs", a détruit les installations en préfabriqués qui "abritaient nos services d'aviation", a indiqué la force de l'ONU.

"Les importants dégâts matériels (installations, débris sur la piste) rendent pour l'instant l'aéroport impraticable, il est temporairement fermé.

Le nettoyage débutera une fois tout danger écarté", selon le texte.

Le deuxième véhicule "a été abandonné sur place, il contenait 500 kg d'explosifs et de nombreux obus qui doivent être neutralisés aujourd'hui" (jeudi), a ajouté la Minusma.

Belmokhtar, un des jihadistes les plus redoutés du Sahel, rallié à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) depuis un an, donné pour mort à de multiples reprises, aurait péri dans une frappe aérienne française en Libye en novembre, avec le concours des services de renseignement américains, a affirmé lundi un responsable américain.

Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda, à la faveur de la déroute de l'armée face à la rébellion, d'abord alliée à ces groupes qui l'ont ensuite évincée.

Ces groupes en ont été en grande partie chassés à la suite du lancement en 2013, à l'initiative de la France, d'une intervention militaire internationale, qui se poursuit actuellement.

Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères, malgré la signature en mai-juin 2015 d'un accord de paix censé isoler définitivement les jihadistes, dont l'application accumule les retards.


sd-sst-mrb/lab/
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