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Opérations de maintien de la paix : Une mission des Nations Unies évalue la mise en oeuvre de la réconciliation 2295
Publié le vendredi 2 decembre 2016  |  L’Essor
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Une importante délégation du Comité spécial des opérations de maintien de la paix des Nations unies, communément appelée Comité de 34 (C-34), conduite par l’ambassadeur Michael Grant, séjourne actuellement dans notre pays. L’objectif de cette visite est de constater de visu les progrès et les difficultés enregistrés par la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA). Les membres de la mission onusienne échangeront également avec les autorités maliennes sur la mise en œuvre de la Résolution 2295 (2016) du Conseil de sécurité des Nations unies.
C’est justement dans ce cadre que la délégation a eu, mercredi dernier, une séance de travail avec le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération internationale et de l’Intégration africaine, Abdoulaye Diop qui avait à ses côtés des cadres de son département.
La rencontre s’est déroulée dans la salle de conférence du département des Affaires étrangères à Koulouba, en présence du chef de la MINUSMA, Mahamat Saleh Annadif.
Cette visite du C-34 au Mali intervient 6 mois après l’adoption de la résolution 2295 du Conseil de sécurité renouvelant, pour une durée d’un an, le mandat de la MINUSMA, lui donnant une posture plus proactive et robuste à la Mission. Mais les innovations apportées dans le mandat tardent à se matérialiser sur le terrain. Pire, certains pays contributeurs de troupes estiment même que cette Résolution est contraire aux principes et à la doctrine des opérations de maintien de la paix des Nations unies.
Au sortir de la séance de travail, le représentant permanent adjoint du Canada auprès des Nations unies et président du groupe de travail C-34, l’ambassadeur Michael Grant a exprimé toute sa satisfaction en effectuant cette mission au Mali. Pour lui, le C-34 travaille avec le Mali afin d’améliorer la mission de la MINUSMA en lui donnant tous les outils dont elle a besoin.
Pour sa part, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération internationale et de l’Intégration africaine a dit avoir saisi cette occasion pour partager les préoccupations du gouvernement avec ses hôtes. Abdoulaye Diop a d’abord salué le travail que la Mission fait au Mali au prix d’énormes sacrifices, y compris des sacrifices en vies humaines. Selon le ministre, la MINUSMA a aussi besoin que ses capacités opérationnelles soient renforcées, en disposant de plus de moyens humains et de moyens matériels. Il s’agit du renforcement de toutes les capacités qui lui permettent d’évoluer dans un environnement de guerre asymétrique, marqué par les terroristes qui ciblent à la fois la MINUSMA, les FAMA et la population civile malienne.
« Nous avons indiqué à nos amis qu’il est important que la doctrine même des opérations de maintien de la paix puisse évoluer, parce que techniquement, il n’y a pas de paix à maintenir car nous faisons face à des groupes terroristes et que par rapport à cela il y a deux pistes qui nous semblent importantes », a indiqué le chef de la diplomatie malienne. Il s’agit, a estimé Abdoulaye Diop, de renforcer la coordination opérationnelle entre la MINUSMA et les FAMA sur le terrain pour aider à la restauration de l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire. Parce que le fait qu’une partie du territoire échappe aujourd’hui à l’autorité étatique est une source d’instabilité et de danger pour le pays, insistera-t-il.
Le ministre Diop de souhaitera en outre que la MINUSMA qui n’a de mandat qu’au Mali, travaille davantage avec les pays de la région notamment avec le G5 Sahel. Ce, afin de lutter contre la menace transfrontalière, les réseaux criminels, les groupes terroristes et les groupes de narcotrafiquants qui évoluent dans toute la bande sahélo-saharienne.
À noter que le Comité spécial des opérations de maintien de la paix, créé le 18 février 1965, était au départ appelé C-33, car composé de 33 États. Il est devenu C-34 avec l’admission de la Chine en 1988 et conserve depuis cette appellation, même si sa composition s’est ouverte à de nombreux États à partir de 1996.
Le Comité comprend aujourd’hui 151 États membres dont le Mali. Le C-34 est un organe subsidiaire de l’Assemblée générale qui a pour mandat d’entreprendre une étude d’ensemble de la question des opérations de maintien de la paix sous tous leurs aspects, y compris les moyens de surmonter les difficultés financières. De fait, le Comité spécial fait des recommandations et offre à l’Assemblée générale la possibilité de discuter et d’améliorer le travail des missions de paix qui sont chargées du maintien de la paix et de la sécurité internationale. La tentative de définition du concept de maintien de paix (la doctrine) et de son cadre d’action, ainsi que la codification des règles fondamentales relatives aux opérations de maintien de la paix sont l’œuvre du C–34. Sur le plan institutionnel, le Comité fonctionne sur la base du consensus.
Il organise des sessions annuelles ordinaires et extraordinaires à l’issue desquelles il fait un rapport à l’Assemblée générale à travers la 4è commission en charge des questions de politiques spéciales et de décolonisation.
M. SIDIBÉ

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L’Essor N° 17187 du 17/5/2012

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