Kidal: Le CMA souffle le chaud et le froid!

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Publié le dimanche 4 decembre 2016 | Info Matin

© aBamako.com par A S
Conférence de presse de la CMA sur la situation à Kidal
Les membres de la Coordination des Mouvements de l`Azawad (CMA) ont animé une conférence de presse le 18 Octobre 2016, afin de partager avec les journalistes, la situation de Kidal

Décidément, la Coordination des mouvements armés (CMA) est loin de renoncer à son jeu trouble dans la région de Kidal.

Décidément, la Coordination des mouvements armés (CMA) est loin de renoncer à son jeu trouble dans la région de Kidal. Après plusieurs actions pour saboter la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation, elle vient une fois de plus de s’illustrer à travers la manipulation des femmes et des jeunes de Kidal pour s’opposer à la visite du ministre de l’Énergie et de l’eau, Malick Alhousseyni, dans cette capitale régionale du Mali.

C’est la énième fois que la CMA se cache derrière les femmes et les jeunes de Kidal pour saboter les initiatives du Gouvernement. Cela, après voir donné l’assurance de sa collaboration aux autorités ainsi qu’à la Mission onusienne. L’on se rappelle que par le passé, l’ex-Premier ministre, Oumar Tatam LY et sa délégation avaient été empêchés d’atterrir à Kidal lors d’une visite officielle. Aussi, une autre visite, celle de l’ancien Premier ministre Moussa MARA dans la même ville en mai 2014 a été très mouvementée et très meurtrière. C’est dire combien les mouvements armés qui ‘’contrôlent’’ Kidal sont hostiles à toute présence des autorités maliennes quand bien même Kidal fait partie du territoire malien.

Cette manifestation de trop des femmes et des jeunes de Kidal contre la visite du ministre de l’Énergie et de l’eau, en plus de faire du mal aux autorités et aux populations maliennes, prive les populations de la localité de certains services sociaux de base pour assurer leur quotidien.

En effet, ce déplacement du ministre Malick Alhousseyni à Kidal s’inscrivait en droite ligne des voies et moyens recherchés par les autorités pour le retour de l’administration. Cela, conformément aux recommandations de la communauté internationale, et surtout dans l’esprit de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali.

Malheureusement cette vision qui était de nature à donner espoir aux populations meurtries a été reportée à leur grand désarroi. Selon des sources locales, c’est une manifestation de femmes et de jeunes à la solde des groupes armés qui ‘’contrôlent’’ la ville de Kidal qui se trouve à l’origine de ce changement de programme.

Cela est regrettable quand on sait qu’en dépit des multiples efforts consentis, le Gouvernement n’arrive toujours pas à trouver une solution idoine à l’épineuse question de Kidal. Après avoir signé l’Accord pour la paix et la réconciliation, les groupes armés se montrent toujours farouchement opposés à toute idée de l’exercice du pouvoir à Kidal par l’administration d’État. C’est donc un jeu de duperie qui ne dit pas son nom et orchestré par des signataires de l’Accord. Pire, toutes ces manœuvres se passent au nez et à la barbe de la Mission onusienne présente à Kidal. Et aussi devant une Communauté internationale passive qui est pourtant garante de l’application de l’Accord de paix.

Cette visite était l’occasion pour la délégation ministérielle d’échanger avec les autorités administratives, communales et locales sur les voies et moyens pour la fourniture des services publics d’eau et d’électricité aux populations. Ce qui permettrait de donner un coup d’accélérateur à la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale et combattre l’insécurité dans la localité, tout en facilitant la reprise des activités génératrices de revenus et aussi le retour des réfugiés.

Cette action de sabotage orchestrée en douce par les groupes armés sape une fois le plus la volonté du président Ibrahim Boubacar KEITA qui ne cesse d’instruire le Gouvernement de faire en sorte que chaque Malien en quelle que partie du territoire où qu’il se trouve puisse bénéficier de l’eau et de l’électricité en quantité et en qualité.

PAR MODIBO KONE

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