Le 4 décembre 1977, les yeux du monde entier se tournaient vers la Centrafrique. Sur les rives de l'Oubangui, Jean-Bedel Bokassa était sacré empereur, dans un faste inconcevable. Retour sur une démesure.
Plus de cinq cents journalistes ont pris d’assaut les rives de l’Oubangui pour couvrir « l’un des plus grands événements du XXe siècle ». La glorification d’un homme, le couronnement d’une vie, le sacre de l’absurde. Dans un Palais omnisports de Bangui entièrement drapé de rouge, cinq mille invités en tenue d’apparat attendent Jean-Bedel Bokassa. Un trône a été construit à son image : mégalomaniaque. Un aigle aux ailes déployées dans le soleil, emblème de l’empire… Près de 3 tonnes de bronze doré, 3,10 m de haut et 4,20 m d’envergure… Un décor digne de Cinecitta.... suite de l'article sur Jeune Afrique