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Assises de Sikasso : Le procès Sanogo téléphone en main
Publié le lundi 5 decembre 2016  |  L’Indicateur Renouveau
Procès
© Autre presse
Procès de Amadou Haya Sanogo et ses co-accusés à Sikasso
Bamako, le 30 novembre 2016 Ouverture du Procès de Amadou Haya Sanogo et ses co-accusés à Sikasso
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Les divergences de vue entre magistrats et avocats quant au respect du code de conduite pour le bon déroulement du procès de l’ex-chef de la junte militaire de Kati Amadou Haya Sanogo et ses 17 co-prévenus à Sikasso sont loin d’être aplanies.

Les divergences de vue entre magistrats et avocats quant au respect du code de conduite pour le bon déroulement du procès de l’ex-chef de la junte militaire de Kati Amadou Haya Sanogo et ses 17 co-prévenus à Sikasso sont loin d’être aplanies. L’avocat général du parquet, Mohamed Maouloud Najim, a annoncé l’aménagement d’un stand avec connexion Internet dans la salle des avocats. La défense n’est pas satisfaite de cette position.

Malgré des journées entières d’échanges entre les avocats (défense et partie civile) et le ministère public, un compromis n’a pas été trouvé. Le ministère public, pour des raisons de sécurité, table sur l’interdiction des téléphones dans la salle d’audience.

Une mesure, selon l’avocat général Mohamed Maouloud Najim, s’inscrit dans le cadre du respect du code de conduite élaboré d’office par le ministère public et les avocats. “Nous avons été surpris le vendredi 2 décembre de voir les avocats refuser d’entrer dans la salle d’audience. Dans ce procès, comme tous les grands procès, l’accès à la salle d’audience est interdit à tout le monde. Personne même le président de la Cour d’assises ne peut refuser d’obtempérer à cette mesure”, a affirmé l’avocat général près la Cour d’appel de Bamako. C’est pourquoi, dira-t-il, les forces de défense et de sécurité ont exigé le retrait des téléphones, tablettes, Smartphones et dictaphones dans la salle.

“Face au refus d’entrer dans la salle le vendredi, nous avons décidé d’équiper une salle avec connexion Internet au sein même de la salle d’audience pour les avocats. Elle permettra de se connecter sur place et de laisser par la suite les téléphones portables point de litige entre les avocats et le ministère public. Des gardes assureront la sécurité du matériel. Autre nouvelle mesure, un autre pupitre est prévu uniquement pour les avocats de la défense. Ce pupitre s’ajoutera au seul pupitre qui existait dans la salle Lamissa Bengaly pour les 17 avocats de la défense et les six avocats de la partie civile. Les accusés et les témoins s’en servaient également pour échanger avec le juge Mamadou Berthé, président de la Cour…”

Sur vibreur

Cette proposition n’est pas satisfaisante selon des avocats de la défense. L’aménagement du pupitre résous en partie le problème, a indiqué Me Abdourahamane Ben Mamata Touré. “Nous sommes d’accord de mettre les téléphones sur mode silencieux ou avion s’il le faut, mais qu’on nous laisse travailler avec les autres fonctionnalités de l’appareil. Nous sommes parties pour défendre l’intérêt des gens. Quelle insécurité apporterons-nous avec nos téléphones ? La vraie raison est qu’ils ont peur qu’on fasse des enregistrements. Nous n’avons pas l’intention de prendre le procès en otage, mais c’est un principe qu’il faut respecter”, a-t-il précisé, ajoutant que les téléphones sont les outils de travail.

“Sans les téléphones aujourd’hui, on ne rentrera pas. C’est aussi simple que ça. En quoi le téléphone d’un avocat apporte de l’insécurité dans une salle d’audience ?”, s’est interrogé Abdourahamane Ben Mamata Touré, un des avocats d’Amadou Haya Sanogo.

Cette option est du reste partagée par Me Boubacar Karamoko Coulibaly, avocat du général Ibrahima Dahirou Dembélé.

Bréhima Sogoba

Envoyé à Sikasso
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