Focus : Partir à temps !

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Publié le lundi 5 decembre 2016 | L’aube

© Autre presse par DR
François Hollande s`est exprimé après avoir rencontré les familles des 54 victimes

« Je suis conscient des risques que ferait courir une démarche, la mienne qui ne rassemblerait pas largement autour d’elle. Aussi, j’ai décidé de ne pas être candidat à l’élection présidentielle.» C’est par ces propos que le président François Hollande a informé les Français de sa décision de ne pas briguer un second mandat en avril 2017.

L’annonce faite le jeudi dernier à surpris tout le monde. Mais, elle était attendue de la part d’un homme (Hollande) qui, dans une aventure personnelle, une fuite en avant dans la sauvegarde d’un honneur personnel, aurait pu se lancer dans la course à la magistrature suprême. Mais, il a choisi l’intérêt de la France. Voilà, un président qui, malgré les critiques, n’a jamais été impliqué dans un quelconque scandale politico-financier. Voilà également un homme politique, un président de la République, qui a affirmé au début de son mandat, que s’il n’arrive à inverser la courbe du chômage, il en tirerait les conclusions et ne solliciterait pas le suffrage des Français, pour un second mandat. François Hollande a tenu parole !

Il met ainsi les intérêts de la France au-dessus de tout. Par la même occasion, il donne aussi une belle leçon d’honneur, de dignité et d’humilité à tous ces dirigeants, surtout africains, qui, malgré leur échec et l’absence de bilan, s’accrochent au pouvoir. Pour ces dirigeants, ce qui compte, ce sont leurs seuls intérêts et surtout les délices du pouvoir…

Une autre leçon nous est venue d’Angola, où le président José Eduardo Dos Santos a décidé de se retirer de la scène. Agé de 74 ans, le vieux président (dont la santé est de plus en plus fragile) a estimé qu’il est temps de passer le flambeau à quelqu’un qui est plus apte à diriger le pays…

Une troisième leçon ? Elle aura été une autre grande surprise de la semaine derrière. Elle nous arrive de la Gambie, où le président Yahya Jammeh a accepté sa défaite, à l’issue de la présidentielle. Le président Jammeh, après 22 ans de pouvoir, a finalement compris qu’il faut partir à temps…

La France, la Gambie et l’Angola, dans ces trois pays, les leçons données au monde sont presque identiques : lorsqu’on gère un pays et qu’on échoue, l’on doit en tirer les conséquences au lieu de s’entêter et de s’accrocher au pouvoir.

C H Sylla

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