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Le président français renonce à briguer un second mandat : 5 raisons qui doivent guider IBK à emboiter le pas à son ami François Hollande en 2018
Publié le lundi 5 decembre 2016  |  Infosept
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© AFP par STEPHANE DE SAKUTIN
La Visite du Président Ibrahim Boubacar Keita à Paris
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C’est par une adresse solennelle à la nation que le Président français François Hollande a décidé de ne pas briguer un second mandat présidentiel en 2017. Son acte qualifié de digne, de responsable et de courageux même par ses adversaires politiques, vient de faire de lui un homme d’Etat. Sa décision de renoncer à briguer le suffrage de son peuple pour un second quinquennat n’a pas laissé indifférent la presse hexagonale qui n’a pas tari d’éloges à son encontre. Ensuite, sa famille politique, la Gauche, qui tout en saluant son courage à ne pas faire un match de trop, pourrait espérer choisir un candidat capable de défendre le bilan du quinquennat. Enfin, bon nombre d’analystes de la géopolitique ont du reste qualifié d’acte inédit en 5ième République. François Hollande va-t-il faire des émules en Afrique ? Son exemple inspirera-t-il d’autres chefs d’Etat ? IBK, dont le bilan n’est guère satisfaisant, imitera-t-il son Ami François ? A près de deux ans de l’élection présidentielle, voici cinq bonnes raisons qui doivent guider le Président IBK à renoncer à briguer un second mandat en 2018.
Première raison : Le bilan
En faisant une évaluation des engagements qu’il a pris en 2013, tant dans la résolution de la crise au nord du Mali, de la lutte contre la corruption, le chômage que pour la relance économique afin d’amorcer le développement, il arrivera à la conclusion qu’aucun de ces problèmes majeurs n’a jusque-là pas connu un début de solution.
Deuxième raison : la déliquescence de l’Etat
De l’avènement d’IBK au pouvoir en 2013 à nos jours, le Mali est tombé trop bas. L’autorité de l’Etat est devenue une illusion, la justice est aux aguets que pour condamner les pauvres. Au même moment, les grands bandits de la République ne sont guère inquiétés, certains sont même promus. L’impunité a pignon sur rue au Mali. L’intégrité territoriale du pays, un lointain souvenir. En plus des populations des régions du nord, ce sont celles du centre qui réclament sous une forme déguisée leur autonomie pour disent-elles prendre leur destin en mains parce qu’elles ont le sentiment d’être abandonnées par le pouvoir.
Troisième raison : la faiblesse du parti présidentiel
Les résultats des élections communales du 20 novembre ont démontré que le RPM n’est pas capable ni de défendre le bilan du quinquennat, encore moins de faire réélire IBK. En effet, sur plus de 5000 conseillers promis par la direction du parti, elle ne se retrouve qu’avec moins de 3000 avec une forte odeur de corruption et d’achat de conscience. Pire, tous les grands ténors du parti des tisserands ont été laminés dans leur fief électoral. IBK pourra-t-il compter sur un tel appareil pour briguer un second mandat ? La sagesse devra lui commander de ne pas aller au-devant de l’humiliation.
Quatrième raison : le probable changement de régime en France en 2017
Quoi qu’on dise, chaque famille politique en France a ses amis en Afrique francophone. Le Président IBK ne dira pas le contraire. Selon des sources occultes, son élection aurait été planifiée, financée par des réseaux français. Le rapprochement IBK-Hollande serait certainement dû à leur appartenance à l’International socialiste. C’est pourquoi, IBK ne se serait jamais privé d’appeler affectueusement son homologue français, « mon ami François ». Aura-t-il les mêmes faveurs avec la Droite ? Pas sûr. Alors pour ne pas se faire battre à la régulière comme Yaya Jammeh en Gambie, il pourra renoncer pour être le bon arbitre en organisant des élections présidentielles transparentes et crédibles.
Cinquième raison : son état de santé trop précaire
Aujourd’hui, même si le Président de la République a la volonté de bien faire, il serait fortement diminué par son état de santé précaire qui le tient très souvent à distance du pays et lui empêche de s’occuper des dossiers brûlants de l’heure. Quand est ce qu’IBK résistera-t-il aux pressions de son entourage, de sa famille et des cadres de son parti, en prenant son courage à deux mains pour s’adresser à la nation comme Hollande en renonçant à un second mandat ?
En somme, c’est souvent par un petit geste que certains hommes sont rentrés dans l’Histoire par la grande porte. Hollande, l’un des présidents les plus impopulaires de la 5ième République Française vient, par cette élégante action, de devenir grand. Le Président IBK lui emboitera-t-il le pas ? L’avenir nous le dira, Incha Allah.
Youssouf Sissoko
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