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Présidentielle en France: L’humilité d’un homme d’Etat !
Publié le lundi 5 decembre 2016  |  Le Zenith Bale
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Pour l'intérêt supérieur du pays, François Hollande renonce à briguer un second mandat. Il l'a fait savoir de vives voix ce 1er décembre aux français dans une adresse bilan de son quinquennat.
Attendu de pieds fermes par plusieurs membres de son parti, le président français Hollande a joué le jeu. Il est sorti par la grande porte en préservant toute sa dignité. Et depuis, les commentaires et les réflexions vont bon train.
Si Nicolas Sarkozy a été doublement humilié en 2012 et en 2016, battu par Hollande au 2ème tour et recalé lors des primaires de son parti, Hollande se retire avec tous les honneurs.
Au moment où il était attendu pour se succéder à lui-même, François prend à contre-pied beaucoup de ses compatriotes. Pourtant plusieurs scénarios étaient évoqués. Il s'agit d'une participation à la primaire de son parti, le PS (le parti socialiste), une participation directe à la présidentielle, un renoncement à la primaire (en laissant les choses ouvertes pour 2017) ou un renoncement pur et simple ce qui serait inédit dans l'histoire de la Vème République.
En homme d'Etat humble conscient de la réalité de son pays, il a indiqué ceci : "Aussi j'ai décidé de ne pas être candidat à l'élection présidentielle."
Selon les observateurs de la scène politique française, depuis 1958, deux présidents ont annoncé leur candidature depuis l'Elysée : le Général De Gaule en 1965 et Valéry Giscard D'Estaing en 1981. En 1988, indiquent-ils, François Mitterrand avait répondu à l'invitation d'Antenne 2 tandis qu'en 2002, Jacques Chirac s'était prononcé dans un déplacement à Avignon. Quant à Nicolas Sarkozy, c'est en février 2012, sur le plateau de TF1 qu'il s'était exprimé.
Pour annoncer sa non participation, François Hollande a dressé le bilan de ses 5 ans à la tête de la France. Il dit avoir agi à redresser la France et à la rendre plus juste. Pour lui, aujourd'hui, les comptes publics sont assainis. Il dit avoir fait avancer les libertés. Egalement modernisé la démocratie avec la réforme territoriale avec la fin du cumul des mandats et avec la transparence. Parmi tant de réalisations, Hollande indique d'avoir engagé les forces armées françaises au Mali, en Irak, en Syrie pour défendre les valeurs françaises. S'il se réjouit de son bilan, Hollande a un regret : "Je n'ai qu'un seul regret, c'est d'avoir proposé la déchéance nationale. Je porte un bilan et j'en assume toute la responsabilité. Dans cinq mois, vous aurez à faire un choix pour l'avenir de notre pays. J'estime que le projet que porte François Fillon risque d'aggraver les inégalités. Le plus grand danger c'est le protectionnisme."
Moment difficile et pathétique, François Hollande se retire et se défait vite des pressions qui encourent une candidature. Par ce geste salutaire qui doit être une leçon de morale pour les présidents africains, Hollande ne se retire pas sur la pointe des pieds mais avec la tête haute. Il restera tout le reste de la vie un ambassadeur de la paix, de l'éveil des consciences et d'un artisan incontournable de la démocratie.

B. DABO
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